Danone invente un outil de management unique dans les entreprise du CAC 40...
...Le bonus de L'éthique.
Voici pour illustrer ces propos, un extrait choisi dans un article de Paul Loubière, paru dans Challenges (n°170).
L'an dernier 1 400 cadres dirigeants de la multinationale ont touché un bonus lié à leurs performances économiques, mais aussi sociétales et managériales.
Désormais, leur variable dépend aussi de leur gestion des hommes et de la nature.
«La maximisation du profit et l'excès de financiarisation ne sont pas bons pour l'entreprise, et même pour les actionnaires à long terme, explique Muriel Pénicaud, directrice générale des ressources humaines du groupe. Il faut créer de la valeur durable, et cet outil est un bon levier de transformation.»
Outre les résultats financiers, les principaux managers ont parmi leurs objectifs des critères verts.
La multinationale souhaite réduire de 30% ses émissions de CO2 de 2008 à 2011.
Toutes les équipes sont mises à contribution en réduisant également la consommation d'eau dans les usines, ou en intégrant les performances environnementales dans le reporting.
«Si les objectifs sont dépassés, la part liée à l'environnement peut atteindre 66% du bonus annuel», précise Muriel Pénicaud.
Danone recense les bonnes pratiques dans une énorme base intranet.
«La société la plus avancée du groupe sur un thème donné devient leader, explique la DRH. Des carbon masters, par exemple, conseillent l'ensemble des établissements sur les problèmes de gaz à effet de serre.»
Un an après la mise en place de ce bonus éthique, la majorité des cadres concernés a atteint ses objectifs.
Certains ont même surperformé.
Malgré la crise, Danone a décidé de garder sa règle des trois tiers (performance économique, managériale et sociétale).
«Le comité des rémunérations a même considéré que le critère sociétal était un levier de sortie de crise», indique Muriel Pénicaud.
Allez, au plaisir de vous lire...