Bali et Lombok, Indonésie
Je n’ai pas trouvé de titre aujourd’hui. Manque d’inspiration, fatigue ? J’aurais pu nommer cette chronique « méli-mélo », mais je trouve ça quétaine, ou « pot pourri », parce que c’est un peu de tout, et ce n’est pas ma meilleure.
Go.
De la porte, j'entrevois la cuisine. La dame fait frire mes rouleaux impériaux en tenant son bébé flambant nu d'une main et la spatule de l'autre.
J'ai fait cuire du bacon une fois en bedaine. J'ai eu mal.
C'est le sixième repas que nous prenons dans ce « warung », ou autrement dit, dans ce petit restaurant local « cheap ». Pas cher, pas cher, et adapté au goût du jour puisqu'il sert un club-sandwich avec du bacon qui est sûrement frit lui aussi un bébé à la main.
Un jour, je vais vous écrire une chronique anti clinique-voyage et parents coincés. On parlera de toutes les bouffes merveilleuses que l'on a eues dans les petits bouibouis et de tous les repas décevants des restaurants à touristes dit « propres ».
Pour l'instant, si vous voulez trouver ledit « warung », c'est simple.
Il faut tourner à gauche après le temple où les hommes flattent leurs coqs - sans double sens - vêtus de paréos et de camisoles « Bintang » puis, à droite et, c'est deux cents mètres après Percy le porc-épic.
Il semblerait qu'il y ait des porcs-épics en Indonésie. Chose que j'ignorais jusqu'à tout à l'heure, comme tout ce que j'apprends sur ce pays depuis quelque temps.
Dans ma tête, je m'attendais à atterrir sur des îles presque désertes, paradisiaques, où personne ne se pointait par peur des tigres et des requins.
Mais non.
À Kuta sur l'île de Bali, avec les vols directs avec Londres et l'Australie, on se croirait en Floride mais les gens plus minces. Bonjour les petites barmaids en vacances, les flasheux qui se pensent surfeurs et les tatoués musclés avec du gel dans les cheveux. Au programme, shopping, alcool et plage. Pour souper ? Burgers, spaghetti carbonara, pizza et PFK. Et quel PFK! Digne des grandeurs de Dubaï ! Sans parler de Ronald qui surf.
Les quelques habitants qui laissent encore des offrandes hindoues aux bords de leurs commercent se les font écraser par la masse de touristes en gougounes Billabong. L'île de Bali est l'une des plus hindoues de l'archipel, tandis que la majorité des Indonésiens se disent musulmans.
Nous y sommes restés seulement une journée bien que nous voulions y faire une pause surf.
Bâtir un itinéraire en Indonésie n'est pas une mince affaire. Impossible d'en faire le tour en une vie, car 17 508 îles éparpillées entre deux continents, ça fait beaucoup de bateaux à prendre surtout pour Nad et son mal de mer.
Je vous ai raconté notre excursion de snorkle où Nad est partie du bateau à la nage sans palme ni tuba jusqu'à la première plage pour toucher la terre ferme ? Surtout après avoir jeté un œil sur le dîner : un tas de riz avec une sardine frite et odorante qui te regarde avec ses grands yeux.
Ce n'est pas grave, Nad, la couleur verte te va si bien.
Sacrée Nad. Elle en aura traversé des épreuves de toutes sortes depuis notre départ. Et ça continue. S'il y a une personne à applaudir au retour, c'est elle !
Mais le retour, c'est dans un an encore !
Il nous reste beaucoup à vivre et l'étape asiatique commence à peine. Nous la poursuivons à une heure de bateau dont les vestes de sauvetage étaient des bouteilles de 20 L d'eau usagées, sur l'île de Lembogan. Toujours touristique, mais plus agréable. Nous passions la moitié de notre temps sur ou dans l'eau. Snorkle, surf, pourquoi pas.
Malheureusement, je n'ai toujours pas d'appareil photo sous-marin pour vous partager nos découvertes. Vous manquez de quoi!
Et là, bien que la distance soit courte, nous passons les douze prochaines heures dans deux bateaux et deux bémos pour nous rendre à l'île de Lombok à manger du « Nasi Campur » dans des cônes de papiers.
Lombok est l'île voisine et il nous tente beaucoup de la visiter de font en comble, mais nos premiers contactes avec les habitants sont décevants. Nous dormons la première nuit à Senggigi, une place sans aucun charme, mais qui, j'ignore pourquoi, est remplie d'hôtels de luxe. On dirait que les gens se pointent ici pour s'étendre sur une chaise longue derrière les clôtures à barbelés.
Tant pi pour eux.
Enfin, 4h30 du matin, l'appel de la mosquée nous réveille. C'est un départ pour une vraie aventure. Au programme, engueulades, intimidation et volcan en éruption!
-Will