Nous voila devant la porte de l’Inde.
La place est bondée comme les rues de Paris un 1er Mai lorsque les syndicats ont ‘un mot d’ordre commun’..
Nous suivons le flot humain pour trouver le bateau qui va nous emener à Elephanta, et apparament nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée.
Enfin, après avoir cherché le quai n. 2 et trouvé un embarcadaire auquel il manque bien entendu le numéro, nous embarquons sur un rafiot, le mot de bateau ne souffrirait pas qu’on l’emploie ici, et nous voila parti pour deux heures de traversée, tirés par un moteur diesel poussif et ronronnant.
Nous naviguons entre les super tankers et les ilots militaires et les indiens à bord dejeunent ou dorment.
L’ile sur laquelle nous débarquons ressemble un peu à la Provence, sèche et pleine d’arbustes vert-bouteille.
Nous empruntons l’escalier interminable et sous une chaleur écrasante, comptons les 120 marches qui nous séparent des fameuses grottes.
Petite parenthèse pour les curieux, Elephanta est nommée ainsi car les Anglais y trouvèrent une statue d’éléphant lors de leur première visite. Point de pachydermes ici, juste des centaines de singes que les visiteurs, pour la vaste majorité Indiens, regardent avec amusement.
Les historiens ne savent pas précisément quand les grottes, ornées d’incroyables fresques représentant Shiva, ont été sculptées.
On suppose que la periode s’étend du VIe au VIIIe siècle, et selon le Guide Bleu (définitivement le meilleur des guides sur l’Inde) il s’agit d’une des plus belles représentation de l’art Gupta.
L’année dernière, j’avais visité les sublimes grottes de Badami, splendeur de l’art Gupta, près de Hampi.
Si leur état était parfait, celles d’Elephanta sont loin de l’être, mais vous aurez le bonheur de vous plonger dans les histoire incroyables de La descente du Gange sur la terre, de la chapelle au Lingam, ou encore des Epousailles de Shiva et Parvati.
Quelques heures plus tard, nous voila de retour dans le petit village de Bangalore avec une idée en tête, retourner rapidement à Bombay !