la nuit en quatre lettres

Publié le 03 juillet 2009 par Pjjp44

La nuit c'est ainsi, a la faveur des noctambules.
Ils s'approchent dangereusement de la lumière, pas forcément pour qu'on les reconnaisse même si le noir leur va bien en général , les feux de la rampe dissolvent leur solitude dans celle des autres....
La nuit je me découvre en états d'âme, en compromis, en transition.
La nuit c'est bien connu- pas pareil-et les mots qui se maquillent font forcément de l'ombre au jour.
Dis! tu te parles la nuit toi?
et des fois, tu t'en nuit ?
La nuit en quatre lettres! attends voyons je cherche;

Heu! j'sais pas moi mort?
mais non, voyons, la grande faucheuse qui efface, c'est plutôt une affaire de ptit matin alors..."rêve" peut-être...
oui mais ça, c'est bon pour ceux qui gagnent leur temps à dormir.
et toi!
Combien tu te touches la nuit?
c'est limite indiscret non?
Ah pardon! c'est que, en quelque sorte on pourrait dire que la nuit s'interroge- -ça travaille mais pas forcément chair payée d'ailleurs, que voulez-vous, quand on aime on compte plus ses nuits! La nuit j'ai le vers solitaire et la rime équilibriste, le mot à contresens et les phrases mutines mais... jamais sombres;
Forcément la nuit! t'imagines...
On y verrait que du feu -
d'ailleurs on est jamais aussi clair que dans la pénombre et si c'est pour s'échouer, que dis-je se fracasser sur les aspérités alors franchement- non merci-
Désolé mais... La nuit j'ai autre chose à faire.
Je suis en mission sous les étoiles ,
Pour qui?
Et là! secret professionnel.
J'ai l'éthique sensible figurez-vous, ça me gratte dans les entournures et entre nous soit dit, un style un peu révolutionnaire d'opérette qui découperait du patron pour être à la mode.
La nuit je joue en aparté, en comité restreint et je donne la réplique au vent qui passe sous les ardoises et mûrit son dernier souffle dans le conduit de cheminée.
Y'a plein de bruits la nuit!
Ouai mais fastoche, je les connais.
Et si jamais j'en trouve un qui n'a rien à voir, qu'est pas dans le catalogue...
Alors là attention, j'enfile vite fait mon costume de zorro et à la pointe de ma lampe torche "je cours vers l'aventure au galop.
"
Tiens!" encore toi le chat, tu fais chier des fois...
La nuit,
mes ptits, je les compte et recompte et parfois il m'en manque!
Et je me demande: qu'est ce qu'il fout à cette heure là dehors, mon rebelle des bacs à sable?

Oui mais toi qu'il me dit, pas gêné, quand il rentre.
Oui mais moi c'est pas pareil, voyons!
Et pourquoi c'est pas...
Vas te coucher d'abord! sale gosse.
Oui je laisse la lumière dans le couloir
Oui je ferme pas la porte, oui je sais, tu fais des cauchemars...
Attention!
A l'heure du livreur de journaux
Regarde bien, à la une, à la deux: "transformation"
Mais suis-je bête
Toi!
tu dors encore.
Alors: bonne nuit! pour ce qu'il en reste...
photo:- éric david-