Le retour de GTO

Publié le 02 juillet 2009 par Jibouille

Non, ce n’est pas un poisson d’avril en retard: le plus célèbre professeur du Japon est de retour. C’est un manga de Toru Fujisawa. En 2002, la parution se terminait avec 25 tomes au compteur. Depuis, il y a eu Young Gto mais qui est sensiblement moins bon.

7 ans après le “great teacher” is back et les premiers chapitres sont déjà sortis au Japon. Je ne souhaite qu’une chose: que ce nouveau manga, intitulé GTO: Shonan 14 Days, soit aussi bon que son grand frère. D’ailleurs, voici mon avis sur GTO.

Eikichi Onizuka, chef de gang, parvient finalement contre toute attente par obtenir son diplôme. Après avoir subit de plein fouet le comportement méprisant et hautain de ses anciens profs, il revient avec un objectif assez singulier : dénoncer et combattre ce type d’enseignement, à sa façon, puisqu’il veut devenir prof. Bon, il veut aussi profiter de ce poste pour fréquenter des étudiantes en mini-jupes… Mais ce nouveau type d’enseignant, un Great Teacher, parvient néanmoins à imposer sa vision de l’enseignement, non conformiste, à ses élèves et aux enseignants à force de persévérance, de dialogue, de sueur, de dur labeur et de quelques prises de catch bien placées !


GTO est une référence et on comprend pourquoi, ne serait-ce que par le charisme de Onizuka, véritable terreur au coeur d’or.

L’histoire part d’un principe déjanté. Comment un membre de gang redouté de tous peut prétendre à devenir professeur? Mais cette idée loufoque fait la force du manga qui sort des cadres conventionnels et nous offre une oeuvre humaine, pleine de bons sentiments et d’humour. Le parcours d’Onizuka est plein d’embuches mais il évolue et cette évolution se répercute sur ses élèves. Très mal embarqués au début, le prof et les élèves entament une aventure où chacun va devoir lutter contre ses démons et trouver un sens à sa vie. Même si Onizuka parait ne pas évoluer, il change en bien. Après avoir errer dans la société, il trouve enfin un sens à son existence dans un domaine où personne ne le voyait.

Outre une bonne histoire pleine d’humour, le charisme des personnages pousse le manga vers le haut. Onizuka est charismatique certes mais il n’est pas le seul. Kanzaki est ma préférée car elle est complexe et mature dans un monde d’adolescent, ce qui la pousse à s’isoler. D’ailleurs, elle apparait de plus en plus souvent pour devenir un antagoniste récurent. Miyabi est très intéressante aussi mais elle n’est présente que de façon ponctuelle, trop peu pour “exploser” vraiment. En règle général, les persos féminins sont les plus recherchés. Elles dirigent en quelque sorte le manga car elles sont toujours à des postes importants (directrices par exemple).

Par contre, la fin est décevante. Je veux dire que le dernier tome est excellent mais les dernières pages me laissent un peu sur ma fin. Pour moi, il n’est pas réellement terminé et quand on voit la qualité du manga, je trouve dommage que ca se finisse comme celà. Tout était là pourtant, avec une fin mouvementée, tragique, mature, qui ne s’est pas confirmée dans les dernières pages. Dommage.

Voilà une référence que j’approuve. Un manga à lire et relire. Encore une fois, je préfère nettement le manga à l’anime.