Sur fond de rien parce que l'air (le fond de l'air) est trop lourd. Il paraît (il paraît) que ça porte malheur.
veines saillantes pieds et mains jointes, chaînes bracelets or et boucles argents, faux ongles, bronzée UV, gooffy mascara & coupe garçonne blond décoloré : voyage dans le pire du pire des années 90
elle, maniaque, se lime les ongles jusqu'au sang, se mouche sonore dans un kleenex à la menthe
tragédien-cadre : prostré-costard les poings aux tempes : pourquoi, pourquoi tant de monde ? pas de réponse, chemise froissée, veste à l'écart, boutons ouverts
casquette à damier vissé arrière, meuf-débardeur collée à lui, prise entre sueur et hanche droite : coup brutal contre distributeur de capotes puis éclat de voix sur la carlingue : ça se voit pas que je suis en train de péter les plombs je dors genre deux heures par nuit toi tu dis huit toi tu t'en fous vous êtes tous en train de me faire monter de me faire monter en pression je suis toujours en train de vous dire arrêtez arrêtez putain mais vous vous continuez encore dis moi non et je te pètes la mâchoire sur le si je t'ait dit d'arrêter pourquoi tu le fais tu cherches quoi sincèrement sincèrement tu cherches quoi
allée ouverte plein axe-cagnard : torses fondus au sol et sueur luisante : peau, chair et os même huile-adolescence : les gravillons dans la peau (donc les os) intercalés, roller Roces moulés aux chevilles et malléoles bouillantes : skate park à ciel ouvert, shooting ouvert