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Anjali - The World Of Lady A (2003)

Publié le 02 juillet 2009 par Oreilles
Anjali - The World Of Lady A (2003) Anciennement activiste chez les Voodoo Queens, la sculpturale pakistanaise, DJ de son état, et un temps go-go dancer chez les Cramps, livrait en 2003 son deuxième LP. Sous une très jolie pochette chamarée, die-cut sleeve s'il vous plait, et dont le médaillon offre les courbes enchanteresses de la miss sous une robe de mère Noël que l'on devine très accorte !
Bref, cette musicienne adepte des sons vintage offre dans ce disque là un savant cocktail d'hymnes à danser, sous une rythmique louchant vers le trip-hop, mais qui n'ignore en vérité rien des hymnes easy listening les plus langoureux des meilleurs scores seventies. Guitares réverbérées en diable limite surf, soupirs alanguis, sitars invitant au jerk le plus torride ("Stinging Sitars X 9" la bien nommée, offerte en sus de l'album), et la charmante voix de tête de Anjali qui évoque de loin une Beth Gibbons qui aurait enfin décidé d'être expressive ! Avec "Turn It On", on a également à faire à un autre instrumental tonitruant qu'on eût tout aussi bien pu trouver chez un John Barry ou un Lalo Schiffrin millésimés.
La reverb, on la dit, claque particulièrement dès les premières intros du disque, on pense bien évidemment à "Misty Canyon" et à l'irrésistible "Asian Provocateur" (quel titre !) sous fond de bidouillage de bruits de jouets. Quant au single "Seven X Eight", le mot tuerie paraît le plus approprié -les anglais le qualifieraient d' "infectious"!- tant il y a quelque chose de contagieux dans cette mélodie tourbillonnante. Mais tous les titres ne sont certes pas endiablés de la sorte !
Et en comparaison, les titres plus doux, mélanges d'exotisme et de groove ("A Humble Girl", "Sati") soutiennent moins la comparaison, même si le dulcimer mélancolique de "Hymn To The Sun", qui n'est pas sans évoquer le classique "The Persuaders" de Barry accroche carrément !
Ainsi, la très cheesy "Rainy Day" est une invitation à un corps à corps... moite, langoureux à souhait, mais je mets au défi tout mâle, y compris Emmanuel, de rester de marbre face à cette avalanche de synthés dégoulinants et ces râles implorés de la belle !
De tout ce florilège où on le voit, le passable ne le dispute que très rarement à l'excellent, ma préférée demeure sans conteste "Ain't No Friend" (tu parles, on va te croire !) qui résume assez bien à elle seule le son du disque, sexy, vaporeux et groovy.
Attention, car après un trop long silence, le nouvel album d'Anjali est à paraître cette année !
En bref: un miracle de féminité susurrée qui, sous un enrobage de rythmiques des plus sexy, fait la part belle aux ambiances instrus vintage. Il y a là l'esprit mutin des plus aventureuses des égéries 60's, le tout sous une production circa Bristol early eighties. Savoureux.
Anjali - The World Of Lady A (2003)
le site, le Myspace
L'album, avec "Ain't No Friend", en streaming
"Stinging Sitars X 9" :

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