Allez, il n'y a pas que les éditeurs historiques qui méritent un petit coup de pied dans le bas du dos, juste un peu plus bas que le Coccyx : les agents littéraires sont aussi responsables de l'avenir du livre numérique. Car ces derniers réclament des droits sur les livres numériques qui sont passablement trop élevés, notions-nous déjà, fait qui est aujourd'hui plus fortement appuyé.
C'est David Roth-Ey, directeur du développement numérique chez HarperCollins qui dans le cadre d'une conférence du Publishing Laid Bare, la semaine passée expliquait les problèmes que les éditeurs rencontrent avec les agents. « Le danger est que, si nous ne parvenons pas à créer un modèle, nous allons être bloqués », estime-t-il, pointant du doigt le manque de flexibilité de ces derniers. Car dès lors, des Scribd pourraient prendre les marchés nouveaux, avec des conditions bien plus souples !
Comment faire si soudain, se négocie un livre en chapitre, ou juste la vente d'un chapitre du livre ? Pour les agents présents, l'espace numérique représente bien « un moyen vraiment très intéressant de vendre des livres dans de nouveaux formats », mais on reconnaît qu'une certaine réticence existe à céder la totalité des droits d'un livre immédiatement.
L'avenir étant incertain, autant se donner deux années de réflexion après signature d'un premier accord sur lequel tout le monde pourrait revenir. Si les éditeurs « ne vendent pas correctement le livre d'un auteur, nous devrons peut-être en changer », explique James Willis, de l'agence Little.
Si les auteurs s'enthousiastes tous des possibilités créatives de ce nouvel espace, certains ne souhaitent cependant pas en entendre parler. Mais ces personnes hostiles ne représenteraient qu'un nombre réduit d'auteurs aujourd'hui.