"Je regarde réellement avec commisération la grande majorité de mes citoyens qui en lisant des journaux, vivent et meurent en croyant qu’ils ont su quelque chose de ce qui se passait dans le monde à leur époque"En effet, qui peut sérieusement arguer de disposer de trop d’informations ? Qui peut dire que la couverture est trop grande ?... En réalité, il semble bien que derrière l'apparente abondance, là où règne la supposée "surinformation", c’est la "sous-information" qui prévaut : d’une part, des événements important sont laissés dans l’ombre : le public croit disposer de l'essentiel, il n'accède en fait qu'au minimum. L'information diffusée, d'autre part, est "rétrécie" : elle existe, mais n’éclaire pas : la représentation de l’actualité y est figée, les commentaires y sont tronqués (ne retenant au mieux que les aspects secondaires), les explications y sont pauvres (privant les événements de leur épaisseur historique) : "nous savons qu’il se passe quelque chose, mais nous ne savons pas exactement ce qui se passe" (Quéré, Neveu)... Bien sûr, la cause de ce silence réside dans la logique capitaliste elle-même. Là où l'information n'est pas d’abord destinée à informer et à enrichir le débat public, mais à satisfaire des critères de rentabilité, il ne faut pas s’attendre à trouver grand-chose dans nos médias mainstream. La logique est connue : pour ne pas effaroucher le public, pour vendre au plus grand nombre, il sera proposé un discours moyen, consensuel, compatible avec les récit dominants, et avec juste ce qu'il faut de crédibilité ou d'impertinence pour sauver la face et maintenir la boutique en marche. Dans ce cadre, somme toute, les journalistes font ce qu’ils peuvent : ils voudraient faire autrement (il y en a !) qu’ils ne le pourraient pas. Mais la cause du silence est parfois aussi de nature politique. Ce silence alors ne témoigne pas seulement d'une incapacité à rendre intelligible l’histoire des événements ou à donner "le fin mot de l’histoire", il marque un refus des grands médias et de leurs responsables éditoriaux de bousculer l’ordre établi. Le silence qui entoure aujourd'hui le Karachigate, à mon avis, en est un bon exemple... Les temps sociaux sont durs, on les comprend : distribuer des pelles pour se faire tabasser ne constitue pas, à leurs yeux, une priorité... En attendant donc que l’affaire n’aie définitivement sombré dans l’oubli, il existe encore le net pour s’informer un peu. Je vous livre donc ici quelques liens qui m’ont paru éclairants :
- Le portail du #karachigate, c'est ici
- Karachigate : le mystère Marin du panier de crabes
- Karachigate: On nous prend pour des cons
- "Attentat Karachi : les familles des victimes dédaignées ?" [vidéo] http://htxt.it/wP4e
- "Attentat Karachi : TF1 ne critiquera pas Sarkozy" http://htxt.it/MO4q
- Karachi, c'est loin d'être fini - AgoraVox le média citoyen
- Ch. Millon a bloqué "des commissions pouvant donner lieu à des rétrocommissions"
- Balladur réfute tout financement politique
- Ne pas lâcher le Karachigate
- Gattegno sur le #karachigateécrit dès le 4 décembre, remis en ligne sur le site des familles des victimes
- Vers l'inéluctable étouffement ?
- Nautilus, la note à lire , trouvée en Afrique !
- "L'attentat de Karachi : une "fable", vraiment ?
- Sarkozy impliqué dans l’attentat de Karachi : ni "ridicule", ni "grotesque", Monsieur le président !
- La note de la DCN qui accuse Balladur (et donc Sarkozy ?)
- "Karachigate" : vers une affaire d'Etat ?
- le blog des familles du "Karachigate" : http://www.verite-attentat-karachi.org
- Karachi: les revelations de l'homme qui a bloque les commissions
- Ce que l'on sait de l'affaire
- Le roman d’espionnage qui éclabousse Sarkozy