“Ads worth talking about” : Crispin Porter lance une nouvelle version “beta” de son site

Publié le 02 juillet 2009 par Homosemiotikus

Une nouvelle fois encore, l’agence nous surprend et faisant preuve de créativité et d’une relative avance sur son temps.

En lieu et place des traditionnelles philosophies d’agences, souvent verbeuses, voire fumeuses, CPB laisse parler pour elle le buzz généré par ses campagnes.

Grâce à un système d’onglet, l’internaute peut donc visualiser directement les conversations relatives à chacun de ses clients sur les blogs et sur Twitter.

Quel meilleur argument pour vendre une agence ? Quelle meilleure preuve d’efficacité et de transparence ?

En effet, à une époque où l’attention est devenue une ressource rare et où le GRP s’avère être un indicateur largement insuffisant, insignifiant même parfois, l’efficacité de la communication s’évalue principalement par sa capacité à générer du bouche-à-oreille, à susciter l’intérêt et l’engagement des consommateurs.

Notre métier n’est plus (seulement) d’élaborer des messages, mais de faire parler des marques, quelque soit le moyen : « Do something worth talking about » comme dirait Seth Godin et comme l’illustre magistralement la campagne du Meilleur job du monde triplement primée au dernier festival publicitaire de Cannes.

D’autres agences ont déjà recouru aux média sociaux pour structurer leur site. Cependant, souvent ces tentatives s’avèrent peu fonctionnelles et semblent relever pour l’essentiel de la démonstration de force, comme le site de l’agence Modernista qui, c’est le moins qu’on puisse dire, n’est pas exactement « user-friendly »,

Ici la démarche paraît plus proche de celle de l’agence Venables Bell, mais dans une version à la fois plus systématisée et plus simple. CPB semble avoir trouvé le bon équilibre entre contenu contrôlé par l’agence et contenu contrôlé par les utilisateurs, et l’ensemble est particulièrement lisible.

Le qualificatif « Beta » est particulièrement symbolique et joue un rôle clé dans le branding de l’agence. Il renvoie à un état d’esprit qui exprime une certaine humilité mais aussi une profonde modernité et une compréhension fine de l’âge de la conversation, comme l’on peut s’en convaincre en lisant le récent article de Trendwatching sur la tendance Foreverism.