Ça y est. Tapez « editionsdupanama.com » et vous ne trouverez rien, qu'une page vide, vous indiquant une adresse non trouvée. Plus d'adresse, et une société d'édition qui ferme de manière effective.
C'est en effet aujourd'hui que doit être appliquée la décision de liquidation judiciaire prononcée le 18 juin dernier par le tribunal de commerce de Paris. L'avis de clôture de la liquidation doit être rendu dans la journée, marquant la fin définitive de Panama éditions et le lancement de la procédure de licenciement de ses six salariés.
Les éditions du Panama avaient été placées en redressement judiciaire le 22 décembre 2008. Plusieurs candidats à la reprise s'étaient déclarés, notamment Olivier Poubelle, gérant du Bataclan, en association avec Gallimard. Mais après leur désistement, le tribunal a rejeté la proposition du dernier repreneur potentiel dans la course, l'éditeur Max Millo. Marc Grinsztajn avait, lui, déjà quitté le navire, pour s'engager dans Nova Press.
Contactée par ActuaLitté, Sabine Louali, ancienne responsable du « back-office » (juridique, cession à l'étranger, coproduction...) chez Panama, nous explique : « Jusqu'à présent, on ne savait pas trop quoi faire. Nous n'étions pas encore licenciés, donc on restait pour aider les auteurs. Nous ne pouvions pas chercher ailleurs dans ce contexte. Maintenant, nous allons être au chômage ».
Concernant les auteurs publiés chez Panama, ceux-ci devraient recouvrer leurs droits, et ainsi pouvoir les proposer chez d'autres éditeurs.
C'est le PDG des éditions Panama, Jacques Binsztok, un ancien de Seuil, qui avait fondé la maison en 2004. L'éditeur publiait environ 90 titres par an. Jacques Binsztok aurait de nouveaux projets en perspective, « mais encore rien de concret », affirme-t-on chez feu-Panama.