J'ai choisi ce titre en référence à un poème que
me récitait ma mère (prof d'histoire) quand j'étais plus jeune et qu'elle voulait me rappeler que la solidarité était primordiale. Le poème a été rédigé par Martin Niemöller, un pasteur
théologien allemand qui, bien que partisan du régime hitlérien, créa la "ligue d'urgence des pasteurs" dénonçant les pratiques ségrégationnistes à l'encontre des juifs pendant la seconde guerre
mondiale et appela à la tolérance en se référant à la Bible.
Voici son poème qui est toujours d'actualité tant il est triste de constater que notre société est individualiste:
Lorsqu'ils sont venus chercher les communistes
Je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les catholiques
Je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
Je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour dire quelque chose.
J'ai choisi d'en parler ici car je trouve véritablement infecte la façon dont beaucoup de gens ne se préoccupent que de leur quotidien et banalisent (en se taisant) les lois liberticides
qui sont peu à peu mises en place par le gouvernement. Faire passer la répression pour de la prévention, c'est tout de même un comble!
Et même s'il ne me viendrait pas à l'esprit de comparer l'incomparable, j'invite tout de même les masses silencieuses à se mobiliser, dans un parti, un syndicat, une association. Je reste
émerveillé par le courage de certains résistants alemands et notamment de Hans et Sophie Scholl qui persistaient, en plein régime nazi, à propager des messages de paix et anti-fascime. Ils
furent d'ailleurs guillotinnés pour cela!
Illustration: mémorial Scholl à Munich.