C'est vrai que cet ouvrage avait tout pour plaire : un effet « buzz » pas mal ficelé, des critiques élogieuses qui appuyaient sur le fait que non, nous n'étions pas dans une histoire aux clichés retentissants, que l'écriture était agréable... De quoi redonner envie de lire de la fantasy à celui qui aurait subi des déceptions à répétition quand il s'agissait de renouer avec le genre.
Mais...non.
L'histoire est assez prenante dès le début, c'est vrai, on se plaît à ne pas retrouver cette lutte archi-manichéenne dont on connaît à l'avance les tenants et les aboutissants avant d'avoir tout lu. Les enfants du roi Leodan sont attachants dans ce qu'ils offrent de diversité et de profondeur. Mais j'avoue avoir été désarçonné par la longueur de l'ouvrage, et, surtout, par le nombre de points de vues narratifs adoptés qui s'imposent par la force des choses: les enfants exposés tour à tour, Hanish Mein, l'intendant du roi, sans parler de tous les autres protagonistes qui s'inscrivent dans cette histoire. Pas de quoi en perdre son latin pour autant, mais ce processus pourra en gêner certains.
Et puis, tout simplement, je crois ne plus être sensible à l'univers médiéval, aux batailles, à l'aspect stratégico-politique qui touchent à ce genre d'ouvrages.
En revanche, pour ceux qui apprécient vraiment la Fantasy, je ne doute pas qu'ils trouveront en Acacia, un livre prenant et bien fait. Ce fut par exemple le cas de Sandrine Brugot-Maillard et de Bruno Para.