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Expatriation: Comprendre pour Aimer ! (Ep. 6)

Publié le 01 juillet 2009 par Caryl
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Oui il me faut comprendre l’invisible dans cet immeuble.


Avant de m’intéresser au matèriel, c’est à dire analyser son état désastreux, j’ai besoin de comprendre qui est chacun dans cet immeuble. 
Il va me falloir dénicher « quelques piliers porteurs » pour le consolider…pour l’instant je suis son seul pilier, sa poutre maitresse… Une poutre maitresse qui vit dans les nuages au 5ème…
Grande déception, je vais m’aperçevoir que le militaire sur qui je comptais pour m’aider dans ma tache est un faux cul mis à la retraite, qu’il me ment effrontément et que lui aussi donne sa clef au squatteur alcoolique pour louer aux prostituées…


Humiliée qu’il ait pu faire insulte à mon intelligence, je lui dis que si nous étions en guerre, il aurait perdu la guerre!…

« Seigneur protège moi de mes « amis» , mes ennemis, je m’en charge« .

Je m’aventure de plus en plus la nuit dans la cage d’escalier, ce qui est courageux. Les arrivées tardives des avions d’Atlas Blue et qui me font sortir au milieu de la nuit, me donnent l’occasion amère de constater que mon immeuble est une véritable maison de passe.


Au matin, je m’oblige à descendre par l’escalier… saleté, mégots écrasés directement sur les murs. Entrée qui sert de garages à vélomoteurs pour la rue etc…
Et je n’ai toujours personne sur qui m’appuyer en dehors de Marko, trés sympa, qui a un bureau à l’étage en dessous, mais évidemment, n’est pas là la nuit…

Et puis une nuit, des cris…

Pas rassurée, je descend…le spectacle est dantesque… dans l’entrée, des prostituées ivres se sont battues à coup de bouteilles de bières, un client a la tête en sang et il y a du verre brisé partout !!!
 Nous avons atteint le fond de la déchéance pour une communauté d’âme censée vivre « comme des personnes de bonnes moeurs» selon notre Réglement de Copropriété, loi organique de tout immeuble auquel, je le rapelle tous sont soumis !

Le lendemain matin, je suis chez le Caïd.
 Ma décision est prise, je passe à l’offensive.

Je déclare la guerre au squatteur alcoolique, au bar et à sa gérante irresponsable, aux copropriétaires cyniques qui organisent la prostitution dans l’immeuble. A tous ces clients éméchés qui passent leur temps à monter et à descendre. 
Je déclare la guerre au vice et au circuit de corruption qu’il engendre, à la dégradation, à l’amoralité, au laisser-faire des autorités et à l’irresponsabilité en général.

Si j’ai peur? oui j’ai peur !
 Si j’ai des hésitations? Aucune!


Je viens de comprendre une chose qui s’inscrit en lettres de feu dans mes pensées: tous ces gens vont continuer de me terroriser et me pourrir la vie ou c’est moi qui dois les terroriser. Il n’y a pas d’autres alternatives…
Le choix est vite fait.

Vous découvrirez mon plan dans le prochain billet.


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