Définition
Récente et attractive, la profession de Webmarketer (ou Webmarketeur) concentre en fait plusieurs compétences distinctes, notamment, comme son nom l’indique : du web et du marketing. Le Webmarketer doit d’abord élaborer et adapter une stratégie de communication internet cohérente, qui répond aux besoins de son entreprise. L’objectif est de générer et d’accroître le nombre de visiteurs sur le site, et donc ses ventes.
Il a ensuite pour mission la mise en place de cette stratégie, ceci passant généralement par le développement d’un produit web. Enfin, il contrôle en permanence la visibilité et le trafic du site web en veillant à son bon référencement et en analysant le comportement des internautes.
Cette fonction correspond à d’autres appellations telles que : Responsable marketing online, Chef de projet web, Consultant SEM ou Chargé de marketing interactif (lorsqu’il s’agit de fonctions généralistes)… et s’apparente à d’autres telles que Responsable e-business, Consultant CRM, Responsable web et acquisitions, Consultant SEO… (lorsque les fonctions sont spécialisées).
Mission
La première action du Webmarketer consiste à établir un cahier des charges avec l’entreprise afin de déterminer les objectifs et les paramètres du projet. Dans ce cadre, il peut travailler sur le business model afin de définir le système de commercialisation d’un site (abonnement, rémunération publicitaire, tarification…).
Cette tâche accomplie, c’est à lui de coordonner l’élaboration, la conception et la mise en ligne du site internet qui forme souvent le cœur de l’opération, avec les équipes de production. Ainsi il est impliqué dans les grands choix effectués en termes d’ergonomie, de navigation, de contenus éditoriaux ou encore de charte graphique.
On lui confie ensuite la charge de promouvoir l’application web nouvellement créée. Pour ce faire, il met en place un large panel d’outils variés comme les différentes méthodes de référencement, SEO, SEA, SMO, SEM (dont le netlinking, le partenariat, l’affiliation, la publicité online, le bannering, le marketing viral, etc.). Dans tous les cas, seule une solide connaissance des marchés et des comportements des consommateurs permet l’adéquation entre les objectifs et les moyens qu’il met en œuvre.
En maître d’ouvrage, il contrôle l’ensemble du processus de communication, afin de pouvoir rendre des comptes à ses supérieurs (le plus souvent un Directeur marketing ou un Chef de groupe) sur l’efficacité de son action, dont on peut chiffrer facilement l’impact grâce aux outils de statistiques.
Une connaissance poussée du marketing est indispensable pour concevoir les stratégies. Il faut avoir pratiqué les « 4 P » (produit, prix, place et promotion) et savoir ajouter le 5e pour « personnel » correspondant au web 2.0 (le « one to one » devient en effet une composante essentielle de ce métier). Pour maîtriser les différents outils d’évaluation, il ne faut pas avoir peur de voir défiler des quantités de chiffres afin d’en extraire la substantifique moelle et analyser le comportement des internautes. Le Webmarketer doit savoir négocier car il réalise des achats, par exemple d’espace ou de prestations externes (BDD, mots-clefs…).
Enfin, de solides compétences techniques en développement web sont attendues. Il faut savoir utiliser les grands logiciels de production comme ceux de la suite Adobe, maîtriser les langages courants du web (xhtml, xml, java etc.), connaître les différentes méthodes de référencement ou encore les outils d’évaluation et de qualification d’audience.
Qualités
Pratique du marketing et des nouvelles technologies.
Maîtrise d’internet en termes de culture, d’outils et d’économie.
Créativité.
Adaptabilité.
Capacités d’innovation.
Intérêt pour les chiffres.
Type d’employeur et environnement de travail
On trouve les Webmarketers dans les entreprises qui ont une communication internet suffisamment développée (avec en premier lieu les sites de e-commerce), mais aussi dans les SSII ou encore les agences marketing et/ou de communication.
Le Webmarketer doit souvent travailler comme interface entre différentes professions : le développeur web chargé de la partie technique, le référenceur, le directeur commercial chargé de l’ensemble de la politique commerciale, le directeur marketing…
S’il fait partie d’une équipe web où les responsabilités sont distribuées, il n’est pas rare qu’il devienne un spécialiste dans un des domaines cités plus haut.
Il peut évoluer vers la direction d'un service web, marketing ou webmarketing, en privilégiant soit le conseil (stratégie et technique) soit l’encadrement.
Contraintes
On demande souvent beaucoup de polyvalence au webmarketeur. Ainsi, en plus des savoir-faire technique (web) et marketing, on peut lui demander des capacités rédactionnelles, une expérience en CRM (gestion de la relation clients), des connaissances en veille (ie : intelligence économique), un sens esthétique (voire une capacité à enrichir graphiquement une page), des connaissances en marketing direct (à gérer en print en parallèle d’actions web), etc.
Formations demandées
La voie royale consiste donc à faire des études en école de commerce, en BTS ou DUT com’, puis de faire une spécialisation en webmarketing souvent à bac +4/5.
Bien entendu l’inverse est possible aussi : commencer par des études d’informatique pour terminer sur une spécialisation en webmarketing. Ceci dit, cette option est plus rare et peut-être un peu plus aventureuse, car le marketing est vraiment au cœur du métier de Webmarketer, et c’est cette compétence qui peut faire la différence.
Rémunération
Avec 2 à 3 ans d’expérience, le salaire se situe entre 30K€ à 40K€ bruts par an.
Si la fonction du Webmarketer est étendue à de l’encadrement, il peut facilement prétendre à plus (et prend généralement la fonction de Responsable marketing online).
Commentaire Elaee
Un métier passionnant qui change tous les jours et qui devient crucial en termes d’enjeux. Car toute entreprise est maintenant consciente qu’elle se doit d’acquérir une présence sur le web et cela passe par cette fonction. Il ne suffit pas d’avoir le socle (le métier de l’entreprise), il faut aussi avoir le lien (la planche en l’occurrence comme sur cette photo) vers ses clients pour « asseoir » un positionnement, un discours, et donc des résultats.