Magazine Politique
La Ville de Lyon est confrontée à une gestion "aventureuse" d'emprunts toxiques dans des conditions de nature à fragiliser sa société de gestion immobilière.
La société de gestion du parc immobilier de la Ville de Lyon vient de reconnaître qu'elle avait fait appel à des "emprunts toxiques".
Le résultat est double. La perte financière sera de 30 millions d'euros dans "le moins pire des cas". Elle pourrait même monter à 120 millions d'euros si les conditions de sortie ne devaient pas être "favorables".
C'est une part importante de la construction de logements sociaux qui est ainsi menacée.
C'est un exemple de l'opacité considérable qui règne en France sur la gestion des dépenses publiques. Les frais de fonctionnement des structures publiques relèvent d'un quasi "secret défense".
L'évaluation des dépenses ne donne lieu à aucun rapport public périodique. Les conditions de participation dans des structures privées sont peu ou pas suivies dans le temps.
La France ne connaît que l'irrégularité financière et encore très peu car un "politiquement correct" s'est installé depuis 2002. A cette époque, la poussée du FN a été interprétée comme l'effet des "affaires" qui avaient occupé les gros titres ...
Mais entre l'irrégularité et la bonne gestion, il y a un espace considérable. La SACVL n'a pas commis d'irrégularité au sens légal du terme. En revanche, il ne s'agit pas davantage d'une bonne gestion. Il serait temps d'améliorer les conditions de la traçabilité financière de l'argent public.