Carambolage des sens et parcours rimbaldien, sans opium, je précise, d'ailleurs on en trouve plus de l'opium. Tête et cœur à l'envers. Réflexion en circonvolutions, spiralesque je dirais. Oui, compliqué mais instructif. Mais surtout procrastination effrénée. Je ne suis que pure émotion, difficile souvent à supporter, comment font les autres pour être zen et calmes? Est-ce parce que l'énergie me revient comme une vague pas douce? L'inconnu me tend les bras mais au dernier instant, je recule, j'ai peur du vide, peur de la connerie, peur de me révéler, de m'offrir, de me donner en pâture à la meute. Une meute que je sens proche et agressive. Je les vois les chacals se pourléchant les babines, rôdant autour de moi. Pour l'instant je reste cachée, je sais, ça ne va pas durer. Je parviens à les tenir en respect mais le cercle se referme…Il est temps d'unir l'âme et la chair, ouvrir le crâne vers le ciel et planter les pieds dans la terre. La force est là, je ne sais pas encore m'en servir, je cherche les meilleures armes. Dans les moments de répis, j'essaie de découper, d'étaler et de comprendre le mécanisme qui m'anime, je suis un meuble de chez IKEA, un casse–tête à assembler.