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Amigos adios, adios, el silencio loco...

Par Mamancelib
Amigos adios, adios, el silencio loco... [Si, sans tricher, certains arrivent à retrouver d'où vient le titre de mon billet, ils gagneront toute ma considération !]
(M., tu n'as pas le droit de jouer !)
J'aurais pu commencer, aussi, avec "Voilà, c'est fini..." Non, mon année scolaire n'est pas encore terminée, je dois attendre demain. Mais, les pots de fin d'année se succèdent et j'ai fait, lundi, mon pot de départ dans le collège où je suis en complément de service depuis quatre ans. Je savais qu'entre la fatigue du week-end avec le mariage et l'émotion de quitter ce collège, j'allais certainement pleurer... et ça n'a pas loupé ! J'ai l'impression qu'en quelques jours, je suis devenue une fontaine à larmes... J'ai peut-être une carrière de chutes du Niagara qui s'offre à moi si je m'applique et que je continue de m'entraîner...
Quatre ans dans ce collège, ça n'est pas grand chose en définitive mais, en même temps, ces années représentent beaucoup. Il s'est passé tant de choses entre le moment où je suis arrivée dans cet établissement et aujourd'hui, le jour où j'en pars, que j'ai l'impression d'y avoir vécu une demi-douzaine de vies.
La première fois que j'y suis venue, j'étais enceinte de ma fille. A cette époque, j'étais amoureuse du père de ma fille et je ne pensais pas une seconde que le jour où je quitterais ce collège, nous serions séparés. J'en repars, quatre ans plus tard, maman d'une petite fille merveilleuse de quatre ans et célibataire... avec entre temps, tout un tas de choses... Un demi-douzaine de vies...
C'est dans cet établissement que j'ai trouvé beaucoup de soutien au moment de ma séparation. Mes collègues se sont très vite aperçus de la mine que j'avais et beaucoup m'ont entourée, aidée et soutenue à cette difficile période de ma vie. Je revois Herr General et Gerry venir me demander : "madame MC, vous n'avez pas l'air d'aller fort, ces derniers jours... Que se passe-t-il ?"... Et, pour toute réponse, j'ai éclaté en sanglots... Dans les yeux de Herr General, je voyais clignoter "punaise, elle va nous planter un arrêt maladie" alors que Gerry était beaucoup plus compatissant.
C'est là-bas que j'ai partagé mes pseudos histoires de coeur en m'appropriant mon nouveau statut de maman célibataire. J'ai raconté mes préoccupations d'adolescente aux copines hilares, je suis arrivée avec des cernes jusqu'aux genoux parce que j'avais passé la nuit au téléphone avec un homme; sans oublier mon roman photo avec Chouchou ! ... Que d'histoires à dormir debout !
J'y ai rencontré des tas de gens qui me manqueront énormément parce que nous avons partagé beaucoup de choses : nos fous rires, nos délires, nos craintes, nos questions professionnelles, nos repas, nos ras le bol, nos soucis, nos heureux événements... Je crois que j'emporte un peu de chacun d'eux, en partant. J'ai un souvenir, une anecdote avec un chacun. Je regretterai vraiment cette salle des profs extraordinaire ! Je n'ai jamais vu ailleurs une telle ambiance, une telle chaleur, une telle solidarité...
Professionnellement, j'y ai appris beaucoup de choses aussi sur ma pédagogie, sur les orientations des élèves, sur les gestions de classes pas toujours faciles, sur le travail en équipe...
Comme à chaque apéro de fin d'année, on a ri, on a partagé un pique-nique extra, on a bu du champagne... Ces pique-nique de vacances sont vraiment des instants où le temps semble s'être arrêté... Je sais ce que je laisse dans ce collège et je ne sais pas si je retrouverai autant de jolies choses ailleurs. Quand la principale m'a appelée pour faire mon discours de départ, je n'en menais pas large. J'ai entendue les collègues applaudir, siffler...  Ils m'ont offert une smart box pour un soin bien être dans un institut... Est-ce utile de préciser combien cela tombe à point nommé ? J'ai très vite remis mes lunettes pour qu'on ne voie pas mes yeux embués.
Voilà, je tourne une page professionnelle, mais pas seulement. C'est surtout tout ce que je laisse de personnel ici qui me touche. Je n'ai jamais aimé les au revoir. Je n'aime pas quitter les gens. Je déteste les voir sortir de ma vie. Je voudrais toujours garder près de moi tout ceux avec qui j'ai partagé de bonnes choses.
Mais, la vie me mène vers d'autres chemins...
sans larme, j'espère... parce qu'en quelques jours, j'ai dû pleurer suffisamment pour éviter un épisode de sécheresse cet été...


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LES COMMENTAIRES (1)

Par J'ai deviné
posté le 18 octobre à 21:49
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Ce titre de billet est une phrase du refrain de la chanson "Bailando" chantée en 1996 par le groupe Belge "Paradisio". Les grands classiques de la dance des 90's... Souvenirs souvenirs, même si je n'avais que 3 and à l'époque ^^

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