Dans l’intitulé de ce billet, le mot “élèves” n’est pas pour moi le plus adapté : nous n’avons pas des élèves auxquels nous donnons des cours, nous avons des clients (les parents) auxquels nous vendons une prestation de service.
Et ces clients ne nous tombent pas tous rôtis dans le bec, quand on est indépendant, s’asseoir dans un coin sombre et attendre le client, ça ne marche pas très bien…
Dans “Professeur indépendant”, j’estime que le mot important est indépendant.
Il faut faire soi-même sa promotion, se vendre, se bouger, avoir des idées pour se faire connaître, avancer sans se poser trop de questions, bref “avoir la gniaque”…
Ce billet va explorer la promotion de l’activité de prof indépendant en utilisant les moyens et outils “traditionnels”, c’est à dire en-dehors d’Internet.
Il va de soi que les techniques présentées ne nécessitent que très peu de moyens financiers, se payer une campagne d’affichage 4×3 ou des pubs télé n’est pas vraiment compatible avec notre budget très limité
À la lumière de mon expérience et de celle de mes consœurs et confrères, il s’avère que la technique qui fonctionne très bien pour l’un pourra ne donner aucun résultat pour l’autre.
Conclusion, il faut tenter par soi-même, essayer, réessayer encore, et surtout ne pas se décourager; vous finirez par trouver les techniques qui fonctionnent le mieux pour votre activité.
Le bouche à oreille, la meilleure des publicités
Sûrement la plus ancienne des formes de publicité, le bouche à oreille reste sans aucun doute la meilleure… et la moins chère.
Il ne se commande pas. Si vous êtes bon, les familles aux enfants desquelles vous donnez ou avez donné des cours vous recommanderont auprès d’autres familles. Si vous êtes mauvais…
On peut forcer un peu le destin, par exemple en demandant à des familles d’accepter d’être contactées par téléphone; cela vous permet aisément de fournir des références.
Annoncer dans les journaux gratuits
Patrick Jaud,
prof de maths dans l’Eure-et- Loir, ainsi qu’Isabelle Sautière, prof de maths et sciences physiques à Dijon, m’ont confié avoir trouvé des élèves en passant des annonces dans des journaux d’annonces gratuits.ParuVendu est un des plus connus, il en existe bien d’autres.
Dans tous les cas soignez votre annonce, mieux vaut investir une dizaine d’euros de plus et pouvoir détailler un peu votre offre en français correct plutôt que de devoir écrire en langage SMS…
Annoncer dans les commerces de proximité
Les petits commerces de quartier (boulangeries, cafés-tabacs,…) sont des lieux bien connus pour leurs annonces d’offres et de demandes de biens et de services.
Thierry Planterose, prof de maths à Paris, dépose cette annonce dans les boulangeries de son quartier et m’a dit obtenir de bons résultats par ce biais.Des prospectus, cartes de visite,…, peuvent également être laissés à disposition des chalands dans les commerces.
Ne négligez pas les pharmacies, dont l’image dans le public est (ou tout du moins devrait être) associée aux études longues et compliquées, au savoir, à la science, laquelle image ne peut qu’être positive pour votre activité.
On peut également tenter l’affichage à la sortie des collèges et des lycées, voire dans les établissements scolaires si vous y avez des entrées.
Travailler en réseau
Je suis souvent amené à refuser des cours, pour des raisons d’emploi du temps ou de zone d’intervention incompatible.
La question traditionnelle des familles est alors “Et vous ne connaîtriez pas quelqu’un ?”; il arrive de même qu’une famille me demande si je ne connais pas un bon prof d’anglais, ou de français,…
Dans la mesure où nous ne sommes que fort peu (pour le moment…) à avoir fait le choix professionnel d’être prof indépendant, je considère celles et ceux qui ont la même activité que moi comme des consœurs et confrères, et non comme des concurrents; je n’hésite pas à donner leurs coordonnées, et à mon tour je bénéficie de “renvois d’ascenseur”.
Faites de même, recherchez et contactez les autres profs indépendants de votre secteur d’intervention, ou des secteurs limitrophes, et nouez des liens cordiaux avec eux.
Il est bien sûr absolument indispensable de ne recommander que les personnes dont vous vous êtes assuré des qualités et du sérieux.
Les cartes de visite
Les cartes de visite sont des outils de promotion auxquels on ne pense pas toujours.
Un petit paquet de cartes de visite peut être laissé chez un commerçant; quelques cartes peuvent être laissées aux familles, qui ainsi auront plus de chance de ne pas perdre vos coordonnées lorsque par exemple un an après le succès au bac de la grande sœur c’est à son tour le petit frère qui a besoin d’être aidé; ou si la famille veut vous recommander (rappel, le bouche à oreille est la meilleure des publicités…).
Voici par exemple deux cartes que j’ai fait faire quasiment gratuitement sur Internet, en bénéficiant des offres gratuites de deux sociétés.Pour ces deux modèles de cartes, l’un a été fourni par
VistaPrint (250 cartes gratuites) et l’autre par Ooprint (100 cartes gratuites).Le service n’est pas totalement gratuit, il vous faudra payer les frais de port, mais pour quelques euros le jeu en vaut largement la chandelle.
Vous pouvez bien sûr créer vous-même vos cartes et les imprimer sur votre imprimante personnelle; vous pouvez faire appel à un imprimeur professionnel; rien ne vous empêche d’avoir de “belles” cartes à donner à vos clients et prospects et des cartes ordinaires que vous pourrez distribuer un peu partout.
D’autres sites permettant d’obtenir des cartes de visite :
- Saxoprint
- Optimalprint
La voiture personnelle comme support publicitaire
Benjamin Taudin,
prof de maths et physique sur Bordeaux, a testé le marquage publicitaire sur la vitre arrière de sa voiture, et par ce biais a obtenu quelques contacts.Tracts, flyers et prospectus
Un flyer que Fabrice Dugain, qui vient de créer Azimaths, va distribuer.Franck a expliqué dans son interview qu’il faisait irrégulièrement distribuer des tracts à la sortie des lycées, avec de faibles retombées.
Rappel, ce qui fonctionne bien pour l’un peut ne donner aucun résultat pour l’autre; un prospectus peut être utilisé de diverses manières : laissé à des commerçants, distribué, affiché, glissé dans des boîtes aux lettres.
On en revient à l’introduction de ce billet, à savoir qu’il faut tenter, essayer, investir de son temps voire un peu de son argent avant d’espérer avoir des retombées; et ne pas oublier que trouver un élève auquel on va donner un cours hebdomadaire durant une année scolaire rembourse très largement ses efforts.
La presse écrite
Il ne faut pas trop espérer que l’on parle de vous dans la presse nationale. En revanche, la presse quotidienne régionale est friande d’informations locales.
“Professeur indépendant”, cela peut éveiller la curiosité d’un journaliste; si vous habitez en province, recherchez dans le quotidien régional les coordonnées du localier dont dépend votre commune, et informez-le de votre existence : quelques lignes bien écrites peuvent suffire à l’intéresser.
4 août 2009
Fabrice Dugain a ainsi eu droit à
Télé et radio
Faire une campagne de pub radio ou télé est évidemment hors de prix pour un indépendant, mais pour peu qu’une station de radio ou une chaîne télé décide de faire un reportage sur le soutien scolaire, vous pouvez avoir la surprise d’être contacté par un journaliste pour une interview !
Vous pouvez même prendre l’initiative de contacter FR3 région ou une radio locale, qui sait !
Céline, qui a tenté l’expérience d’être cyber-prof de maths a ainsi été interviewée par M6.
Consultez son interview pour voir la vidéo.
M6 m’a également contacté pour une émission sur le soutien scolaire, vous pouvez retrouver la vidéo dans ce billet Un cours particulier de maths en vidéo.
La vidéo peut ensuite bien sûr être postée sur YouTube, Dailymotion, Wat,…, bref partout où vous le pouvez, et évidemment sur votre site si vous en gérez un.
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