Soyons clairs, que le Président dispose de moyens adaptés à son activité est chose normale mais il n’en demeure pas moins qu’une bonne dose de transparence mérite d’être administrée à la comptabilité présidentielle. C’est le sens de l’interpellation de René Dosière et on ne peut avec lui que s’interroger sur des méthodes comptables qui se résument à bien peu de choses. Le fait, par exemple, que sous la rubrique « dépenses courantes » on retrouve sans les identifier les dépenses de réception, de nourriture, de téléphone et courrier, les fluides ou les fournitures administratives et informatiques pose problème.
Pour les personnels ce n’est pas mieux. Le nombre de personnes travaillant pour l’Elysée demeurant mystérieux.
D’ici quelques jours la « Garden Party » du 14 juillet va encore mettre en évidence le flou artistique des dépenses présidentielles sachant que le nombre d’invités à 67,45 euros l’unité est passé l’année dernière de 5 500 à 7 050.
Sur de pareils sujets, le risque est toujours grand de sombrer dans une contestation populiste et donc peu ragoûtante. Raison de plus, au lieu d’écarter d’un revers de manche les arguments du député socialiste de l’Aisne, que l’Elysée adopte des méthodes qui sont celles exigées en matière de comptabilité publique. Si dans la dernière période le budget de l’Etat a progressé de 2,8%, l’augmentation de près de 19% de celui de l’Elysée nécessite la…