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Découverte d'un fossile appartenant au plus vieil ancêtre de l'éléphant

Publié le 01 juillet 2009 par Benjamin Tolman
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Paru le 2009-07-01 11:57:00

France - Dans le cadre d’une collaboration franco-marocaine, un chercheur du CNRS a découvert le fossile de l’un des plus vieux ongulés appartenant à la famille des éléphants. Il apporte ainsi de nouvelles connaissances sur l’évolution des Proboscidiens.

Emmanuel Gheerbrant, paléontologue au Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements, vient d’apporter une éclaircie sur la diversification des mammifères placentaires. Alors que les chercheurs manquent de fossiles, ce spécialiste a découvert les traces d’un nouvel ongulé moderne.
Suite à la collaboration entre plusieurs offices français et marocains, ce chercheur du CNRS a annoncé la découverte d’un fossile très ancien dans des sédiments du Maroc datant du Paléocène. Il appartient à la famille des éléphants (Proboscidiens).
L’âge de ce mammifère a été estimé à 60 millions d’années. Il fait partie d’une nouvelle espèce, Eritherium azzouzorum. Il a été extrait du même bassin de phosphates que  les fossiles qui étaient jusque là considérés comme les plus anciens de l’espèce : les Ouled Abdoun et les Phosphatherium escuilliei. Il a pourtant été trouvé dans des couches de sédiments inférieures, ce qui explique les 5 millions d’années qui l’en séparent.
Eritherium azzouzorum devient donc le plus ancien des ongulés africains et vient corroborer l’hypothèse faisant de l’Afrique le berceau des éléphants. Cette espèce, fraîchement identifiée, réunissait des individus primitifs et de très petite taille, ne pesant que 4 à 5 kg.
Cette découverte vient apporter un argument en faveur de l’émergence d’espèces d’éléphants à une époque très ancienne. Elle traduit aussi de nouvelles informations sur l’évolution de ce groupe de mammifères.
Les chercheurs peuvent désormais affirmer que les Proboscidiens ont évolué très rapidement entre le Paléocène et l’Eocène, ce qui leur a permis d’atteindre une taille bien plus imposante. Par ailleurs, les ongulés africains ont soudainement disparu après la crise du Crétacé-Tertiaire, survenue il y a 65 millions d’années.


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