Malgré la crise, les dépenses consacrées à nos animaux de compagnie ne cessent d'augmenter.
Voila un article que je viens de lire sur un autre site ,article bien fait ,mais il va en contre sens du fait que les gens abandonnent plus facilement leurs animaux de compagnie,car justement ils coutent chers ,et font mal au porte monnaie.Je pense que nos animaux ,qui font partie de la famille ,comme dit plus loin dans l'article du site:http://www.slate.fr/ ,ne devraient pas rentrer dans le cadre argent mais dans le cadre sentiments
Les français se serrent la ceinture. Crise oblige, ils privilégient les prix bas et éliminent les frais superflus. Et pourtant, dès qu'il faut nourrir Médor ou Minet, ils ne regardent plus vraiment à la dépense. Rien n'est trop bon pour nos amis les bêtes. Désormais, les possesseurs de chat lâchent en moyenne 126 euros par an; les propriétaires de chiens 121 euros, selon les derniers chiffres de TNS Worldpanel. Des budgets repas en nette hausse depuis une bonne dizaine d'années et qui continuent à augmenter malgré le climat économique morose.
Comment expliquer ces comportements? Les principaux fabricants (Nestlé Purina, Mars, Continental Nutrition) ont compris que pour doper les ventes, leur offre devait singer les grands courants de l'alimentation humaine. Ce qui est bénéfique pour vous le sera forcément pour votre toutou. «Menu équilibré», «recettes gourmandes», «ingrédients raffinés» ou «naturel et sans conservateur», peut-on lire maintenant sur les boîtes et les sachets de «Pet Food».
Ne riez pas, l'animal est souvent considéré comme un membre à part entière de la famille. Signe qui ne trompe pas, selon une récente étude d'Associated Press, la moitié des maîtres américains donne à leur bestiole un nom d'humain, comme John ou Mary. Alors on va surveiller à la loupe les menus de son animal comme on se préoccupe du contenu de son assiette.
Cet anthropomorphisme, les marques l'exploitent efficacement en proposant des produits de plus en plus sophistiqués. Le bœuf, trop gras, est mauvais pour les artères? Les «recettes» au saumon pour chat font un malheur. Vous êtes un adepte d'aliments facilitant la digestion? On trouve l'équivalent pour chiens en grande distribution. Antioxydants ou autres «Omega 3» aident à lutter contre le vieillissement humain, nous martèlent les magazines féminins? Ces additifs à la mode rentrent maintenant dans la composition de croquettes. Super pour faire briller le pelage, paraît-il. Il existe même de l'eau spéciale censée favoriser l'hydratation de nos petits compagnons, comme celle destinée aux sportifs ...
Evidemment, tous ces «bénéfices nutritionnels» se payent cher. Depuis quelques années, les prix moyens se sont envolés dans les supermarchés, le circuit de distribution qui s'adjuge la grande majorité des ventes. Aujourd'hui, le sachet de croquettes affiche couramment entre 6 et 8 euros le kilo. On trouve même des pâtés pour chats en mini boîte à 15 euros le kilo. Impensable il y a encore 10 ans.
Sachant que la France compte environ 7,8 millions de chiens et 10,7 millions de chats, on comprend mieux pourquoi les aliments pour animaux de compagnie représentent un énorme marché (2,5 milliards d'euros dans l'Hexagone). Les industriels ne le crient pas sur les toits mais le business est très rentable.
Chez Nestlé, la branche «Pet Food» (Nestlé Purina) a dégagé en 2008 au niveau mondial un bénéfice opérationnel (avant charges et impôts) de 1,962 milliard de francs suisses pour un chiffre d'affaires de 12,467 milliards de FS. C'est la branche la plus profitable du groupe, juste derrière l'activité «Boissons». En France, les principaux acteurs du marché (outre Nestlé, le groupe Mars et Continentale Nutrition) affichent des taux de rentabilité supérieurs à la moyenne de l'alimentaire malgré la hausse récente des matières premières comme les céréales, nécessaires à la fabrication des croquettes.
Les distributeurs profitent également à plein du phénomène. Le rayon aliments pour animaux reste l'un des plus rentables du magasin. Mieux, c'est un secteur hautement stratégique car les acheteurs de ces produits dépenseraient plus que la moyenne. De bons clients qu'il faut caresser dans le sens du poil. C'est pourquoi pâtés et croquettes occupent souvent un espace supérieur à bien d'autres rayons alimentaires. Tant mieux pour Médor et Minet.