Il existe de nombreuses histoires de David et Goliath utilisables en storytelling des organisations. Celle-ci, rapportée par l’excellent consultant australien Shawn Callahan, a une très forte richesse évocatrice.
C’est l’histoire d’un jeune garçon né avec un bras en moins. Le droit. On imagine ce qu’il peut vivre en grandissant, mais l’histoire n’est pas là.
Elle commence vraiment lorsque le garçon demande à faire du karaté. Il devient rapidement un habitué du dojo dans lequel ses parents l’on inscrit.
Voilà maintenant qu’il lui prend de vouloir participer à une compétition. Il demande donc à son professeur de karaté s’il pense que ce serait jouable. Ce dernier lui répond que oui, pour peu qu’il suive ses conseils.
Au cours des semaines qui suivent, le professeur apprend un seul mouvement de karaté au jeune manchot. Dans le même temps, les autres karatékas du club, eux, en apprennent plein des mouvements.
Et rien à faire. Toutes les demandes du garçon d’avoir droit aux mêmes cours que ses camarades se heurtent au refus du professeur.
Arrive le jour de la compétition. Le jeune garçon franchit un tour, puis deux, trois en battant à chaque fois des garçons tout ce qu’il y a de plus valide, et toujours avec le même mouvement, le seul qu’il connaisse.
Il parvient même en finale et la gagne.
Epaté, il demande à son professeur comment cela est possible. C’est alors que ce dernier lui apprend que la seule façon de contrer le mouvement de karaté qu’il lui a appris, c’est de saisir le bras… droit de celui qui l’exécute.
Une bien belle histoire qui nous apprend ceci :
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l’importance d’un mentor pour arriver à ses fins, plutôt que de vouloir tout faire tout seul ;
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l’idée que lorsque l’on est manifestement moins fort que ses adversaires, essayer de les rattraper présente un coût d’opportunité nettement moins favorable que de passer le même temps à analyser sa faiblesse pour en tirer quelque chose de positif ;
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la conclusion suivante : faites en sorte que le seul moyen de vous vaincre soit de vous prendre quelque chose que vous n’avez pas.
Plein d’applications possibles en perspective.
Un autre post sur le storytelling et les arts martiaux : Astuce : racontez une histoire de judo
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