Surakarta ou Solo, est une ville d'Indonésie dont le Musée Radyapustaka vient de révéler des trésors de manuscrits anciens et rares, dont certaines parties manquent voire qui sont endommagés. Et en collaboration avec la British Library, une organisation non gouvernementale, Manusa, s'emploie à sauvegarder ces perles.
Par la numérisation. Durant quatre jours, explique Oman Fathurrahman, le président, plusieurs livres ont été ainsi préservés de l'usure du temps. On y trouve des textes en arabe, en malais, en javanais, soudanais et d'autres langues encore de la langue Wolio, de l'île de Buton. Quelques ouvrages, âgés d'une centaine d'années, seront détruits par le temps, si on ne les préserve pas.
Et Jeans Kupferschmidt, chercheur à l'université de Leipzig a largement détaillé le processus de cette sauvegarde. Équipé de gants et d'un masque, tout pour que le livre reste propre, il gère la luminosité ambiante pour ne pas fausser l'exercice. Avec un appareil photo d'un objectif de 225 mm, posé sur un trépied, commence la valse de la numérisation.
Quatre personnes auront été sollicitées durant cette phase, et le résultat est à la hauteur : pourtant, un problème se pose. Nombre de manuscrits sont encore conservés par des propriétaires privés et ils pourraient être perdus pour l'humanité si l'on ne parvient pas à leur donner une vie prolongée sous forme numérique.
Et les possesseurs jaloux s'en réservent la jouissance et l'usufruit : les livres sont apparentés à des reliques sacrées transmises parfois de génération en génération. La bibliothèque nationale compte aujourd'hui 10.000 manuscrits anciens : pour l'heure moins de 200 ont été numérisés et archivés. Et leur mise en ligne pour le public constitue désormais une grande part de l'activité et perpétuation...