Crime Cocktail

Par Krri

de J.J Marric

Sur le bureau de George Gideon, à New Scotland Yard, le téléphone sonnait cent fois par jour. Mille fois, aurait-on cru à certaines périodes. Appels proches ou lointains, banals ou sortant de l'ordinaire mais pour la plupart liés au crime, et entraînant la cohorte habituelle de chagrin, de désespérance pour les victimes, d'éphémère triomphe pour les coupables. Texture de la société moderne, qu'on le veuille ou non.

Gideon fronçait le sourcil, parce que certains aspects de l'affaire Benito Lucci le chiffonnaient. Il avait été accusé de proxénétisme et relâché après versement de deux fois cinq mille livres de caution par un associé et un avoué. Que Lucci fût riche ne voulait pas dire qu'il était le chef de bande et Gideon mettait en doute le rapport des deux directeurs de Lucci, qui l'accablait...

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