Bruno Le Maire est ministre de l'Agriculture ET de l'Alimentation depuis mardi 23 juin. Auparavant, il secondait Nicolas Sarkozy aux Affaires Européennes, depuis la fin de l'année 2008. C'est un ministre d'ouverture... à droite, version chiraquo-villepiniste. Il a écrit un brillant ouvrage sur ses presque deux années en tant que directeur de cabinet de Dominique de Villepin, au plus fort de la gué-guerre des droite entre le premier ministre de l'époque et le futur Nicolas II. Je vous en conseille la lecture. Bruno Le maire écrit bien, vise juste, reste sobre. Le récit est fascinant. Nicolas Sarkozy y est terrifiant. Un simple monstre politique, efficace et manipulateur, infantile et ambitieux.
A lire le blog de Bruno Le Maire, on s'interroge sur le sens de certains engagements. Est-ce la fidélité UMP ou le besoin de ne pas couper les ponts avec la Sarkozie ambulante ?
En mai 2008, le député expliquait qu'il voterait pour la loi sur les OGM: "je voterai demain le texte de loi du gouvernement, car il garantit l'équilibre entre la poursuite de la recherche et la protection de la santé du consommateur. Mais je resterai vigilant sur les décrets d'application et sur la mise en oeuvre de la loi."
En revanche, il annonçait en parallèle qu'il était opposé à l'intervention présidentielle au parlement prévu dans la réforme constitutionnelle : l'a-t-il rappelé au président lundi dernier ? En avril 2008, il écrivait : "Certains points posent encore problème, comme la présence du Président de la République à l'Assemblée, mais nous trouverons un terrain d'entente"
Sur la crise du lait, Le Maire à peine nommé semble avoir rapidement abandonné les quotas de production que l'Europe doit abandonner d'ici 2015 : "L'important, c'est que les producteurs aient une bonne visibilité du marché, et les quotas n'en sont pas le meilleur moyen".&alt;=rss