On en parle un peu partout et le phénomène twitter l'a peut-être révélé : il y a un net changement chez les blogueurs. Fred Cavazza l'avait déjà signalé en septembre 2008 , François Bon y revient en décrivant plus précisément la nature du changement.
Nuançons un peu (dans la BBS)
- de nouveaux blogs naissent : plus spécialisés, ils relatent de manière pointue une actualité qui elle-même a tendance à s'essouffler. Le déplacement des centres d'intérêt des médias conduit à s'intéresser alors à des aspects particuliers . On y gagne.
- les blogueurs élargissent leurs visions "métier" en s'exprimant plus ouvertement sur leurs activités, leur environnement.
- Twitter offre un circuit "court" de veille, apparemmeent ludique mais en fait véritable "agrégateur" permanent, en flux tendu. On y perd en analyse, on y gagne en réactivité.
Mais on observe qu'il ne s'agit plus tout-à-fait des mêmes communautés, comme si une sorte de fossé allait séparer ceux qui twittent jour et nuit (si, si) et ceux qui consacrent à la veille la portion congrue ( et on voit à quoi ça mène ...).
La technologie nous pousse encore au-delà des appropriations communes : danger permanent.
Mais muter devant l'Internet nest pas un péché, plutôt une vertu, à condition que l'esprit collaboratif ( dejà si mince) perdure.
On peut dire enfin que les centres d'intérêt professionnel se modifient : les passages à la praxis ne se racontent pas au même rythme, avec les mêmes mots et peut-être pas dans les mêmes endroits.