Le proviseur de ce lycée, Gérard Meunier a expliqué à l'AFP : « Deux professeurs ont demandé à retirer les croix mais c'est chose impossible car il n'y a pas de raison de le faire, comme me l'a indiqué le directeur de la maison des examens d'Arcueil (SIEC) ».
Il a ajouté : « Je comprends, je suis d'une grande tolérance mais il est difficile de retirer tous les signes religieux d'une école catholique », affirmant au passage que c'était le « premier » problème de ce genre dans son lycée.
Une croix sur l'épreuve orale de français ?
Les épreuves ont tout de même eu lieu, les examinatrices ayant été remplacées, précise le SNES-FSU de Créteil, mais il regrette « l'attitude de la direction du SIEC qui préfère le remplacement des enseignants à l'application de la loi républicaine et de ses principes laïcs ». Il souhaite aussi « une mise au point officielle » du SIEC sur ce sujet.
Pour justifier sa position, le secrétaire général adjoint du SNES-FSU, Dominique Chauvin, a déclaré : « Tous les candidats doivent avoir les mêmes conditions d'examen et la consigne de bon sens est de tout retirer des murs d'une salle d'examen pour ne pas influencer les candidats ».
De son côté le directeur du SIEC, Stéphane Kessler, indique que le remplacement a eu lieu parce que les examinatrices ne se sont « pas présentées » à leurs sessions (un devait y être vendredi dernier, l'autre hier). En ce qui concerne l'objet de la polémique il avoue « ne pas connaître de texte très précis là-dessus ».
Il a ajouté : « La direction des affaires juridiques va être saisie dans les tout prochains jours car ce point de droit doit être éclairci mais j'ai de vrais doutes sur la gêne occasionnée pour les candidats » et a affirmé « C'est peut-être bien que cette question soit évoquée mais ce n'est pas à chacun de dire 'j'y vais, j'y vais pas, ça me choque'. Le droit de retrait s'applique quand il y a un danger pour les personnes ».