Partons du pseudo, car c’en est un. The Diff’rent Strokes, si vous avez grandi en VO dans les années 80/90, c’est le titre de la série Arnold et Willy. Un Arnold que l’on retrouve imprimé en face B du disque (oui, certains ont même poussé le vice jusqu’à acheter le vinyle), en ultime hommage à la sitcom. Mais qui se cache derrière ce pseudo ? Personne ne le sait. Sans doute un mystérieux geek (suffisamment bien entouré pour être édité) qui garde son identité masquée depuis. Les spéculations vont bon train : les Strokes eux-mêmes ? Damon Albarn ? Pulp ? Moi ? Et finalement, who cares ?
La pochette, cela ne vous aura pas échappé, est également un détournement de l’originale, fameuse pour sa main gantée. Ici ce sont Playmobils et Légos les héros de l’histoire. Pourquoi ? Parce que le disque est composé de quatre morceaux (seulement) extraits de Is This It ?, remixés à la sauce Casio / drum machine / guitare. Le résultat est un jouissif assemblage instrumental, presque meilleur que l’original.
En face A, "Last nite" et "Hard to explain" repris au Casio, telles d’exotiques covers en mode easy listening. En face B, l’excellent "The modern age" sous forme de morceau disco 80’s fait main, et un "Is this it" au xylophone artificiel. Passé le côté anecdotique de ce disque destiné à rester dans l’ombre et à faire la joie de ceux qui le connaissent, c’est surtout l’occasion de constater à quel point même moquées et dénudées au maximum, les mélodies de Julian Casablancas restent sublimes.
En bref : 4 titres pour collectionneurs (cd ou vinyle), les Strokes comme vous ne les avez jamais vus, réduits à leur plus simple appareil, et pourtant plus efficaces que jamais.
"The modern age" et "Is this it" encodés par mes soins depuis le vinyle :