Transformers, le premier du nom avait rapporté 700 millions de dollars.
Croyez vous un seul instant que Michael Bay n’allait pas remettre le couvert ?
Alors voici son nouveau spectacle avec des robots qui font tout péter de manière ultra réaliste, ultra bruyante, avec des ralentis prouvant son incompréhension totale de la grammaire cinématographique de base, tellement il a les moyens, tellement ses robots sont indiscernables les uns des autres dès qu’ils se foutent sur la tronche, tellement le montage stroboscopique peut toujours atteindre de nouvelles limites dans les micro coupures, tellement on vous trépane le cerveau avec toute cette débauche de moyens…
Mais l’argent ne fait toujours pas le talent et même si Steven Spielberg souteint le projet, ce dernier a été capable de nous livrer un “Jurassic Park II Le Monde Perdu” bâclé, long et décevant.
L’histoire de Transformers II est digne d’un brouillon rejeté de Roland Emmerich ou du compte rendu d’une soirée brainstorming chez Endemol: une prouesse scénaristique capable à sa lecture de provoquer 10 bâillements à la minute. Un script capable de prouver par A+B que les scénaristes US sont capables de nous ressortir des stéréotypes éculés qu’ils nous feraient presque prendre les Tarzan de Johnny Weissmuller en reportage de Lonely Planet sur l’Afrique Orientale. Les dialogues sont inaudibles au milieu des bruits de ferrailles et autres effets pyrotechniques, plutôt mal intégrés avec les CGI des robots. Force est de constater qu’ils devraient TOUT faire en image de synthèse, façon Wall-E, afin d’avoir une image plus lissée, plus homogène. Désolé mais les Robots de Transformers puent toujours autant les images de synthèse. Personnellement les animation en go motion de Rob Bottin pour Robocop avaient plus de gueule et surtout étaient mieux intégrées. Le cerveau humain est capable de se laisser berner, mieux il veut se faire berner. On pardonne le fil visible qui soutient la maquette du Thunderbird 1 pendant son atterrissage et on admire les prouesses des animateurs. Mais quand on a les moyens de Michael Bay. Peut on lui pardonner de ne pas savoir les utiliser pour produire un bon film ?
Quand on pense qu’il a eu assez de brouzouf pour forcer trois étages de gratte ciels garnis de serveurs à effectuer les rendering de ses robots géants…
Ne vous inquiétez pas vous verrez tellement de Transformers en action qu’au bout de 30 minutes ce sera l’indigestion. Et vous avez encore beaucoup de pelloche à gober avant que la salle se rallume ! Cette torture peut vous lobotomiser. Si ce n’est vous, ce seront vos têtes blondes… parce que si Michael Bay avait du talent pour faire des films d’actions cela se saurait. Il est l’inventeur de la surabondance de plans cut afin de palier au manque d’idées.
Ces scènes d’actions sont tout sauf fluides. Bay est un mauvais metteur en scène capable de plomber un bon Pop Corn Flick comme “The Rock” avec des scènes d’actions inefficaces et inter…minaaaables (la scène avec les wagonnets !!!). Pourtant grâce à des bandes d’annonces redoutables d’efficacité, des distributeurs à genoux devant le rouleau compresseur hollywoodien, Michael Bay continue de tourner. A l’image d’un type richissime qui chanterait faux mais comme il fait salle comble, personne n’oserait lui dire…
Le résultat est là: bruyant, long, vain, inutile, rabâché, mauvais, pénible, lourdingue, moche, pas écolo du tout mais tellement rentable. Ma petite entreprise connait pas la crise alors pourquoi s’en passer ? On espère juste que les millions vendangés sera réinvesti dans quelques bons films… car pour une revanche, c’est une revanche. Mais on y est pour rien nous ?!!