Paru le 2009-06-30 13:32:00
Autriche - L’Organisation des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié son rapport annuel et constate une baisse de la production d’héroïne, de cocaïne et de cannabis. A l'inverse, la tendance est à la hausse pour les drogues de synthèse comme l’ecstasy.
Au niveau mondial, la cocaïne, les opiacés et le cannabis voient leur production se stabiliser, voire baisser. Mais une hausse de la production et de la consommation des drogues de synthèse inquiète beaucoup l’ONUDC, notamment dans les pays en développement.
En Afghanistan (93 % de la production mondiale), la surface cultivée pour le pavot à opium a baissé de 19 %. En Colombie, pays produisant la moitié de la cocaïne au niveau mondial, la baisse des surfaces cultivées est de 18 %. Une baisse de production signifie aussi une hausse des prix, à cause de la rareté. La consommation de cocaïne est en baisse en Amérique du Nord et s’est stabilisée en Europe.
Le cannabis reste la drogue la plus consommée au monde, même si sa production et sa consommation sont stables. Toutefois les concentrations en THC (tétrahydrocannabinol), substance active du cannabis, augmentent. Les cultures hors-sol en Amérique du Nord ont doublé en dix ans.
Dans le sud-est asiatique, la production de drogues de synthèse (ecstasy, amphétamines, GHB, LSD, kétamine,…) est devenue massive. En Arabie Saoudite, les saisies d’amphétamines ont représenté un tiers des saisies mondiales, soit plus que la Chine et les États-Unis réunis.
L’étude de l’ONUDC insiste sur la violence et la corruption entourant le marché de la drogue. Elle rappelle que les drogues sont dangereuses pour la santé et doivent rester interdites. Elle précise aussi que les toxicomanes ont plus besoin d’une aide médicale que d’une incarcération.