L'enfer de la rue. Ses senteurs d'asphalte, de bitume, de goudron nauséabond. Cette respiration urbaine, dont il faut prendre le rythme, mesurer ses pas, calquer sa vie sur cet être nouveau, qui vous engloutit.
Vivre dans la rue... Mendier son pain quotidien, espérant le vin qui fait oublier. Mais le lendemain matin...
Découvrir qu'on s'est fait voler ses chaussures, déposées pourtant juste là, qu'on devient poisseux, crasseux, qu'on habite des logements pour sans-abri, parce que justement, en guise d'abri, on n'a plus que la rue...
Et dire que quelques semaines avant, Philippe vivait encore avec sa femme et leur fille. Et que peut-être, il pouvait encore sauver son mariage. Cela semble compliqué cependant, elle a pas l'air commode, la mégère...
Un hiver avec Baudelaire, d'Harold Cobert, c'est notre chronique du jour.