Les accords mets-vins n’ont pas particulièrement été recherchés, nous avons fait avec les menus proposés, l’objectif premier était de goûter les trois vins de la DRC pour eux-mêmes. Les noix de Saint Jacques grillées au thym, et le filet de bœuf grillé ont joué le rôle discret qui leurs était dévolu, pour ne pas déranger l’appréciation des vins.
Champagne Bollinger 1970 RD (dégorgé 15 mai 1979)
Pas de bulle dans ce vin à la robe ambrée soutenue, le nez est assez puissant avec de forts accents de rancio : pommes rôties au four, curry, léger chocolat, café, thé , poires caramélisées, la bouche est puissante, complexe, dans l’expression répétée des saveurs olfactives auxquelles s’ajoutent des goûts de pain d’épices, et de raisins de Corinthe, du volume et une bonne concentration dans le milieu de bouche, la finale est persistante, souligné par l’intenses rancio. Après une bonne aération dans le verre, le côté champenois du vin ressort, assez minéral même crayeux, avec une sensation d’oxydation un peu moins prononcé. Original, atypique, plus qu’anecdotique.
DRC : Echezeaux 1970
La robe est brune, sans être dépouillée, le nez est intense, crémeux, d’une grande douceur, subtil dans l’énoncé des arômes : tabac blond, humus , truffes noires, pivoines séchées, petits fruits cuits, et des notes de fer, l’attaque est d’une sensualité évidente, des tannins de soie caressent les muqueuses, le vin hausse le ton naturellement avec élégance et une grande justesse pour montrer son existence, un corps finement charnu, la palette aromatique est harmonieuse et se développe dans une finale longiligne, sensuelle dans le toucher tannique, longue aux arômes envoûtants. Une sublime féminité classique dans cette bouteille. Noté 18-
A suivre….