Voir, que dis-je, “vivre” Le Moulin à images de Robert Lepage, est déjà une expérience en soi. Un ciné-parc version 2.0 qui fait vibrer des pieds à la tête pendant une quarantaine de minutes. Dire que c’est immense ne réussit que légèrement à transmettre ce qu’on peut ressentir, à quelques pieds de ces silos géants, lorsque soudainement les lumières s’éteignent et que débute la projection. Ce soir, nous avons eu droit à une mince partie de ce que l’équipe d’Ex-Machina a pu vivre dans les coulisses de cette magnifique production, grâce au documentaire Dans le ventre du Moulin.
Les deux réalisateurs, Marie Belzil et Mariano Franco, ont eu un accès privilégié à l’équipe de production (dont Marie Belzil faisait partie) pendant les 3 mois qui ont précédés la grande première. Pour ceux qui l’ignorent, Le Moulin à images a nécessité 3 ans de production et l’ampleur du projet s’explique tout simplement parce que ça n’avait jamais été fait avant, à nulle part dans le monde. Ils étaient les premiers à tenter le coup, donc les premiers à vivre l’effervescence (et le stress!) qui vient avec une telle innovation entre les mains.
Dans un concentré de 52 minutes, on a un aperçu de l’immensité de la tâche et on vit presque un peu comme dans un thriller, les derniers moments avant le fameux jour J. Le film est présenté dès vendredi au Cinéma Cartier à Québec, ainsi que dans quelques salles de Montréal. La SRC le diffusera quelque part à la fin juillet et ARTV un peu plus tard à l’automne.
À voir avant (ou même après) le “vrai” Moulin (de retour dès vendredi dans le port de Québec). Une chose est cependant sûre, après avoir visionné ce documentaire vous n’aurez qu’une idée en tête, courir sur les quais face aux silos pour assister à une nouvelle représentation!
Vous ai-je déjà dit que j’adore Robert Lepage?