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Crimes de guerre ou logique génocidaire ?

Publié le 15 janvier 2009 par Najib Gadi
Massacrer des enfants au nom de la lutte contre le Terrorisme
En voulant "éradiquer" le Hamas, Israël mène une guerre d'une nature invraisemblable. Cette guerre semble, aux yeux des israéliens, être la solution nécessaire à leur survie. C'est comme cela que ça a été présenté par les médias et par le gouvernement Israélien. Et c'est pour cela que, selon LeMonde.fr, "80 à 90 % des personnes interrogées [en Israël]lors de sondages soutiennent la guerre contre le Hamas en dépit du nombre élevé de victimes, des bavures et de l'utilisation d'armes prohibées au sein d'une population dense".
Mais l'ennemi d'Israël n'est pas un État, ce n'est pas le Hamas, c'est tout un peuple.
La sale guerre menée par Israël contre les palestiniens de Gaza est donc présentée comme une réponse à un danger pour l'existence de l'État juif. Ce danger viendrait du mouvement Hamas qui figure sur la liste des organisations Terroristes établie par Israël, les États-Unis et l'Union Européenne. A l'inverse le Hamas n'est pas considéré comme organisation Terroriste par la Grande Bretagne, la Norvège, les pays arabes, et beaucoup d'autres pays.
En voulant combattre le Terrorisme, Israël ne fait que créer un effet de dopage sur ce qu'il qualifie de Terrorisme puisque la manière dont son armée se comporte à Gaza fera en sorte que pour chaque mort palestinien il y aura plusieurs dizaines de futurs Kamikazes, plusieurs dizaines de futurs combattants, etc.

Utiliser des bombes au phosphore blanc dans un des territoires les plus densément peuplés au monde
Comme elle ne peut pas utiliser de bombes nucléaires (les villes israéliennes sont juste à coté), l'armée israélienne utilise des armes d'une autre nature : les bombes au phosphore blanc mais pas seulement. Deux médecins norvégiens qui ont travaillé plusieurs jours dans un hôpital de la ville de Gaza pour le compte de l'ONG norvégienne Norwac, soutiennent que des Palestiniens sont blessés par de nouvelles bombes au carbone. « ... Nous avons vu des victimes de ce que nous avons toutes les raisons de penser être le nouveau type d'armes, expérimenté par les militaires américains, connu sous l'acronyme DIME - pour Dense Inert Metal Explosive », ont-ils déclaré à la sortie du territoire palestinien. Ces bombes sont de petites boules de carbone contenant un alliage de tungstène, cobalt, nickel ou fer, et qui ont un énorme pouvoir d'explosion. « À 2 mètres, le corps est coupé en deux; à 8 mètres, les jambes sont coupées, brulées comme par des milliers de piqures d'aiguilles. Nous n'avons pas vu les corps disséqués, mais nous avons vu beaucoup d'amputés. Il y a eu des cas semblables au Liban Sud en 2006 et nous en avons vu à Gaza la même année, durant l'opération israélienne "Pluie d'été". Des expériences sur des rats ont montré que ces particules qui restent dans le corps sont cancérigènes », affirment les médecins norvégiens.
Le journal "Times", dans son édition du 5 janvier, avait aussi rapporté qu'Israël utilise le phosphore blanc dans ses bombardement sur Gaza. L'utilisation de ces obus, qui provoquent de graves brûlures pour les victimes, est interdite contre les civils en vertu du droit international.

Crimes de guerre ou logique génocidaire ?
En 1944, à propos des horreurs générées par le nazisme, Winston Churchill parlait d'"un crime sans nom". Lui répondant en quelques sorte, un professeur de droit international, Juif américain d'origine polonaise, Raphael Lemkin, forge la même année le mot de "génocide" à partir du mot grec genos (race, peuple) et du suffixe latin -cide (de caedere, tuer).
Pour Lemkin, au-delà des éliminations physiques de masse, cas limite et exceptionnel à ses yeux, le génocide était d'abord constitué par une multiplicité d'actions visant à détruire les bases de survie d'un groupe en tant que groupe. Il était "une synthèse des différents actes de persécution et de destruction".
A ce sujet, quelques déclarations s'imposent :

"Nous n’avons pas de chambres à gaz ni de fours crématoires, mais il n’y a pas qu’une seule méthode de génocides."
Shulamit Aloni, ancien ministre israélienne de l’Éducation (déclaration dans le quotidien Haaretz et citée dans "Chronique de la guerre civile, Éric Hazan, LaFabrique")

"Il n'y a qu'à raser Gaza, comme cela ils ne viendront plus nous emmerder"
Eli Yishai, Vice-premier ministre israélien et président du Shass.

"Nous devons combattre le Hamas comme les Américains ont combattu les Japonais durant la seconde guerre mondiale. La conquête du Japon n'a pas été nécessaire"

Avigdor Lieberman, ancien ministre israélien et chef du parti Israël Beitenou

"Plus les tirs de roquettes Qassam s'intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la shoah à laquelle ils s'exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre"
Matan Vinaï, vice-ministre israélien de la défense (début Mars 2008)

"Il est étonnant de voir à quel point les Israéliens voient les Palestiniens de façon totalement déshumanisée et abstraite et se sont détachés des cruautés et des horreurs de ce qu'ils font"
Hanane Ashraoui, députée palestinienne

«Celui qui ne porte sa moralité que comme son meilleur vêtement ferait mieux d'être nu.»
Khalil Gibran
, poète libanais


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