« Vous, les femmes » ou plutôt « Elles, les greluches »
Publié le 30 juin 2009 par Ignatus
Voici une mini série qui met en scène des femmes, enfin une femme, dans des situations plus ou moins grotesques dans lesquelles seules les femmes, et parce que ce
sont des femmes, peuvent se mettre. C'est sensé être drôle, tendre, à leur égard, enfin, je suppose. Parce que selon moi, c'est seulement bête, rabaissant et inutile.
Voir une nana, sur son trente-et-un, apparemment dans un cocktail - sinon, elle ne se
serait pas habillée, pas bêtasse la femme ! - assise sur un pouf et valdinguer deux fois parce que quelqu'un d'autre s'y assoit puis se relève, ça me dépasse. Haa ! Le pouf (c'est le titre de
l'épisode), la pouf.... Haaaa. Ouaich, personellement, quand je vois un pouf genre gros-truc-gonflable, j'évite de m'asseoir et encore moins d'y rester surtout quand
j'ai déjà montré ma culotte à tout le monde une fois. Après, c'est de l'exhibitionnisme et c'est autre chose. Mais selon cette série, les femmes n'ont pas de bon sens, ni d'ailleurs de
savoir-vivre ou d'estime de soi. Elles se doivent d'être maladroites, cul-cul-la-praline et sottes. Pardon, c'est de l'autodérision ? De l'humour ? Je dois être pire qu'une femme - un homme ? Ben
non, quoi d'autre... - parce que ça ne me fait pas rire pour un sou. Mais les femmes n'ont pas d'humour, c'est bien connu, Madame la Comtesse. En tout cas pas les réalisatrices de cette série,
vous trouverez leur nom sur le net, je n'ai pas envie de chercher.
Le portrait de la femme contemporaine proposé ici est donc
celui d'une parfaite godiche trentenaire, et pourquoi pas, Bridget Jones avait son charme, mais tellement centrée sur elle-même qu'elle en devient insupportable, égoïste, sans égard pour
personne. Elle est la néo-femme, autrefois, les hommes infantilisaient les femmes, aujourd'hui elle le fait toute seule, quel progrès ! La série grossit les traits, c'est même le seul ressort
comique avec les grimaces de l'actrice, mais encore faut-il faire sens et mettre de la distance. Malheureusement, le premier degré bête et méchant est la vogue du moment. Et au lieu de faire rire
en donnant à réfléchir, ça ne donne que l'effet inverse en desservant complètement l'image des femmes mais c'est facile d'accès alors pouquoi se poser des questions ?
Quant au titre, il me fait frémir, je suis donc sensée me reconnaître là-dedans. Et bien non, je suis Mrs Lee, certes, je suis une femme mais je suis avant tout un individu et je n'ai besoin de
personne pour me représenter. Mais les groupes, les communautés sont à la mode, il faut se rassembler sous le même étendard, quelqu'il soit, et attention aux têtes qui dépassent. Ici, c'est celui
des femmes qui pensent qu'elles ont besoin de leurs magazines (même si ce fut une grande ouverture à une époque, les temps changent), de leur chaîne TV pour se reconnaître sans se rendre compte
que c'est finir de se sectariser et dans cette vaste supercherie, subsiste ce féminisme démodé qui crie à l'égalitarisme, et là, oui, certaines femmes ont gagné, elles sont aussi médiocres que
certains hommes.
Alors, chic ou pas chic ?
Ecrit par Mrs Lee