Voir une nana, sur son trente-et-un, apparemment dans un cocktail - sinon, elle ne se serait pas habillée, pas bêtasse la femme ! - assise sur un pouf et valdinguer deux fois parce que quelqu'un d'autre s'y assoit puis se relève, ça me dépasse. Haa ! Le pouf (c'est le titre de l'épisode), la pouf.... Haaaa. Ouaich, personellement, quand je vois un pouf genre gros-truc-gonflable, j'évite de m'asseoir et encore moins d'y rester surtout quand j'ai déjà montré ma culotte à tout le monde une fois. Après, c'est de l'exhibitionnisme et c'est autre chose. Mais selon cette série, les femmes n'ont pas de bon sens, ni d'ailleurs de savoir-vivre ou d'estime de soi. Elles se doivent d'être maladroites, cul-cul-la-praline et sottes. Pardon, c'est de l'autodérision ? De l'humour ? Je dois être pire qu'une femme - un homme ? Ben non, quoi d'autre... - parce que ça ne me fait pas rire pour un sou. Mais les femmes n'ont pas d'humour, c'est bien connu, Madame la Comtesse. En tout cas pas les réalisatrices de cette série, vous trouverez leur nom sur le net, je n'ai pas envie de chercher.
Le portrait de la femme contemporaine proposé ici est donc celui d'une parfaite godiche trentenaire, et pourquoi pas, Bridget Jones avait son charme, mais tellement centrée sur elle-même qu'elle en devient insupportable, égoïste, sans égard pour personne. Elle est la néo-femme, autrefois, les hommes infantilisaient les femmes, aujourd'hui elle le fait toute seule, quel progrès ! La série grossit les traits, c'est même le seul ressort comique avec les grimaces de l'actrice, mais encore faut-il faire sens et mettre de la distance. Malheureusement, le premier degré bête et méchant est la vogue du moment. Et au lieu de faire rire en donnant à réfléchir, ça ne donne que l'effet inverse en desservant complètement l'image des femmes mais c'est facile d'accès alors pouquoi se poser des questions ?
Quant au titre, il me fait frémir, je suis donc sensée me reconnaître là-dedans. Et bien non, je suis Mrs Lee, certes, je suis une femme mais je suis avant tout un individu et je n'ai besoin de personne pour me représenter. Mais les groupes, les communautés sont à la mode, il faut se rassembler sous le même étendard, quelqu'il soit, et attention aux têtes qui dépassent. Ici, c'est celui des femmes qui pensent qu'elles ont besoin de leurs magazines (même si ce fut une grande ouverture à une époque, les temps changent), de leur chaîne TV pour se reconnaître sans se rendre compte que c'est finir de se sectariser et dans cette vaste supercherie, subsiste ce féminisme démodé qui crie à l'égalitarisme, et là, oui, certaines femmes ont gagné, elles sont aussi médiocres que certains hommes.
Alors, chic ou pas chic ?
Ecrit par Mrs Lee