Télégramme littéraire, politique et journalistique

Par Davidme

  

Bonjour cher lecteur,

Passage rapide et bref en forme de télégramme.

Lu, « L’homme qui m’aimait tout bas » de Fottorino. Le directeur du Monde revient sur le jour où il a appris le suicide de son père adoptif. Tout en finesse et en émotion, il décrit la relation subtile d’un père et d’un fils. C’est juste et émouvant, passionnant et édifiant. Fottorino sait peindre sa propre relation avec son père pour qu’elle devienne universelle. Avec cette phrase de Montherlant en exergue sur la première page du livre : « Ce sont les mots qu’ils n’ont pas dits qui font les morts plus lourds dans leurs cercueils ».

Lu aussi « Lettre d’une inconnue » de Stefan Zweig, nouvelle traduction de cette lettred’amour pure d’une femme totalement « zweigienne » c’est-à-dire passionnée et renversante. Un livre très touchant qui me fait dire une fois de plus que Zweig est décidemment l’un des géants du 20è siècle.


La livraison Connelly de ce mois de juin, « le verdict de plomb » est honnête sans plus. Sinon, j’ai découvert les fameux romans de Giacometti et Ravenne avec leur commissaire franc-maçon, Antoine Marcas. C’est plutôt bien fait et pas caricatural. Ce n’est pas de la grande littérature non plus, mais cela fonctionne plutôt bien. A lire : « Conjuration Casanova ».

Autre sujet : la politique ou plutôt la chronique douce du Parti socialiste. Quand Martine Aubry fait revenir à la direction le « libre » Moscovici, Valls, lui, s’émancipe et est d’ores et déjà candidat pour 2012. Hollande aussi s’émancipe et réfléchit pour devenir « l’homme des solutions ». Comble ! Cela est même plutôt passionnant. Dommage qu’il n’ait pas fait travailler le PS de la sorte pendant les 11 ans où il a présidé à ses destinées. « Il faut que tout change pour que rien ne change », écrit Lampedusa dans le Guépard. A mes yeux, le PS est toujours dans cette lignée. Reste que les réflexions personnelles des uns et des autres amèneront peut-être un résultat collectif…

Dernière chose : Le journalisme. Où va-t-il ? J’ai vu « Jeux de pouvoirs » qui est clairement un film qui aime les journalistes. De même que la saison 2 de Reporters diffusée sur Canal +. Et cette envie personnelle lancinante qui revient : être au cœur des choses ; s’engager pour trouver une vérité. Des choses qu’aujourd’hui, je ne pratique que sur des sujets qui m’apparaissent comme futiles…

A voir aussi la série de la BBC “State of Play” qui a inspiré le film.

A très vite