L'image est caricaturale et à prendre au second degré, bien sûr! (je préfère préciser!) Quelle est donc cette fâcheuse habitude des gens bien-portants qui les pousse à nous stigmatiser, à nous "communautariser" malgré nous!
Anecdote: pour un projet sur la différence (c'était dans l'air du temps, après les "émeutes" des banlieues), un de mes supérieurs me contacte à mon domicile (une personne très sympa mais maladroite ici!) pendant mon CLM et me demande les coordonnées d'une nageuse handicapée médaillée olympique de ma région. Je reste pantoise. J'en sais fichtrement rien, de ses coordonnées, à la championne! Réponse: "Ah, ben je croyais que vous la connaissiez, vu qu'elle est handicapée et en fauteuil comme vous!" Gloups! Ben nan. J'ai beau être en fauteuil, je ne suis pas pote avec tous les handis du coin! Et je ne fréquente pas exclusivement des personnes avec une déficience. Je ne suis pas née avec un handicap, et même si c'était le cas, je ne resterais pas dans ce "ghetto"! Tout comme un homo ne connaîtra pas forcément tous les homos de sa région. Ou un prof tous les autres profs! M'enfin! Loin de me fâcher, j'ai répondu "Ben non, du tout!" sur un ton moqueur. Voix gênée en réponse. Je crois que le message est passé...
*C'est comme telle voisine de quartier qui me dit (un gars handicapé venait de nous dépasser sur le trottoir en fauteuil électrique): "Ben, vous ne lui avez pas dit bonjour!" "Ben vous non plus!" que je lui réponds. "Oui, mais moi je ne le connais pas!" qu'elle me dit! "Mais moi non plus, je ne le connais pas. Vous ne saluez pas non plus tous les valides que nous croisons. Ou tous ceux qui portent des lunettes comme vous..." que je dis. "Ahhh oui." qu'elle répond l'air nouille.
Pfff!
*Première parution le 25 juin 2007*