T-Rogers, groupe hongrois bien connu à présent du public, a ouvert le festival en livrant un efficace concert de blues rock électrique, teinté de rock. Bien qu’il s’agisse de leur troisième passage cette année, l’intérêt de leurs prestations est à chaque fois renouvelée. Chaque passage apporte quelque chose de nouveau tant au niveau du groupe sur scène que du répertoire. La formule retenue pour ce concert associait à la base rythmique, deux guitares, un percussionniste et nouveauté de la soirée un harmoniciste. (Le premier à se présenter sur scène. Ils seront nombreux à se succéder au cours de ces deux jours). Le plaisir à les voir, à les entendre est toujours intact face à ce groupe à la joie et à la complicité communicative.
Charles Pasi a clôturé cette première soirée. Ce jeune harmoniciste qui a remporté de nombreux prix dans les différents festivals où il s’est produit est incontestablement un talent en devenir. Habile à l’harmonica, il possède une très belle voix qu’il met au service d’un blues polymorphe qui tout en rendant hommage aux anciens introduit des éléments de funk qui donnent à sa musique un feeling irrésistible. Beaucoup d’enthousiasme, de fraîcheur, de talent.
Sammy Cuba est un trio blues belge. Ils ont ouvert cette deuxième soirée en offrant un excellent concert de blues teinté de multiples influences : roots, rock et folk. Tour à tour à la guitare acoustique ou électrique, Filip Casteels a produit un show captivant et poignant. D’une chanson à l’autre, on change d’univers et navigue à travers les multiples formes du blues électrique ou folk… A ne pas manquer.
Paul Reddick, la tête d’affiche du festival a clôturé cette édition des « Nuits du blues ». Le canadien accompagné par un guitariste compatriote armé d’une solide Telecaster et d’un jeune batteur polonais nous a concocté un spectacle généreux, rétrospective de son œuvre ponctué d’hommages notamment à Johnny Cash. Le chanteur harmoniciste prend le temps de nous expliquer le sens de ses chansons qui évoquent tantôt les paysages canadiens, le vent… Son guitariste est virevoltant, le batteur toujours bien en place. Le plaisir est là et manifeste.