Le slovène semble avare de voyelles, comme en témoigne le panneau indiquant le sentier vers le somm
J'ajoute une remarque érudite d'un ami passionné de langues étrangères (parmi ses nombreuses autres passions) : "Il est vrai que quand on voit "KRN VRH", on voit qu'il y a peu de voyelles. En tchèque il y a un peu le même "problème", car on peut avoir des mots comme "ctvrtku" (une forme du mot "jeudi"), et même des phrases-blagues, comme "strc prst srkz krk", "mets ton doigt dans ton cou".
La réalité change si l'on abandonne l'idée que voyelle/consonne=lettre écrite. Une voyelle ou une consonne sont avant tout des sons. Or, dans beaucoup de langues, dont le slovène et le tchèque (mais aussi le sanskrit, etc), la lettre "r" envoie à un son qui peut être une voyelle (le r-voyelle, en linguistique). Les locuteurs ajoutent spontanément des voyelles au "bon" endroit. Du coup, il n'y a pas
forcément moins de voyelles dans les langues slaves. En indo-européen, il existait même un n-voyelle, un m-voyelle. Le sanscrit connaît encore un l-voyelle (en soit rien de spécial, car souvent r=l dans toutes les langues). Un exemple en français : le mot "Louvre" : ce mot est imprononçable pour les Israéliens (langue dans laquelle il n'y a pas du tout de r-voyelle), ils disent donc "louvér". Autre exemple : le ot "mort" en français, où le r-voyelle n'a pas joué, car le "t" est tombé à la prononciation. Et comme par hasard, la mort se dit... mrta en sanscrit, avec r-voyelle. L'une des différences entre l'allemand et le yiddish est la présence massive dans le second de l-voyelles et r-voyelles (voire plus) : un "Mendel" en allemand devient un "Mendl" en yiddish, "manger" est "essen" en allemand, mais "essn" en yiddish, etc."