Nous n'avions pas osé franchir le mur du temps
le désir retiré de sa joie ébranla la raison
rien n'apparut sur mon visage ou celui de l'autre
quitter n'est rien me disiez-vous à paroles lentes
malgré la colère attachée à nos souffles trop distants
je me suis levée, je suis partie, avec nos derniers mots
fruits osseux sortis de nos bouches nous étions écroulés
aujourd'hui, mon esprit s'est déporté vers vous
confusément je sais que ce départ nous cherche
tous les deux. L'or du manque est couronne du temps.
Annie SAVARD-FORGUES
juin, 2OO9.