Le nouvel organe central né de la fusion entre la Caisse d’Epargne et la Banque Populaire, baptisé BPCE, sera valorisé entre 15 et 16 milliards d’euros, a indiqué mercredi son futur patron François Pérol lors d’une conférence de presse.
Les instances dirigeantes des deux établissements ont validé mercredi la fusion, qui devrait être définitive le 31 juillet. La valeur des actifs apportés par la Caisse d’Epargne étant supérieure à celle des apports de la Banque Populaire, cette dernière a procédé à une augmentation de capital d’environ 100 millions d’euros dont le produit a été versé à l’Ecureuil, a précisé M. Pérol.
Par ailleurs, la participation de 17,7% de la Caisse d’Epargne dans CNP Assurances a été cédée par l’Ecureuil pour 2,7 milliards d’euros, et non apportée comme le reste des actifs.
BPCE sera contrôlé à parité par l’ensemble des banques populaires et les Caisses d’épargne (l’Etat étant susceptible de prendre jusqu’à 20% du capital). Si cette répartition n’évoluera pas durant cinq ans, elle “est susceptible” de le faire au-delà, “en fonction des résultats de chaque caisse”.
Concernant les actifs qui n’ont pas été apportés à BPCE, principalement les filiales immobilières de chaque banque, les dirigeants mènent actuellement une “revue stratégique” dont les conclusions seront rendues à la fin de l’année. M. Pérol souhaite “constituer un pôle immobilier qui soit le plus cohérent possible”.
Le nouveau groupe a également vocation à rembourser l’apport de l’Etat, qui atteindra sept milliards d’euros après l’émission d’actions de préférence (sans droit de vote) par BPCE pour trois milliards, a affirmé l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée.
Le remboursement se fera “dans la mesure où notre situation de solvabilité et nos résultats nous permettront de le faire”, a-t-il dit, sans fixer d’échéance.
AFP