Vous n’êtes pas sans savoir que le spectacle « Mozart, l’Opéra Rock » se jouera au Palais des Sports de Paris à partir du 22 septembre prochain. Il y a déjà eu 2 titres proposés au
public qui sont « Tatoue-moi » et « Vivre à en crever » et la troupe est en pleine promotion, c’est à cette occasion que j’ai eu le plaisir de poser mes questions à Mikelangelo Loconte alias Mozart lui-même, Florent Mothe (Salieri) et Claire Pérot (Constance l’épouse de Mozart)
Tout d’abord, vous interprétez sur scène le personnage de Mozart et de son entourage, connaissiez-vous bien la vie du compositeur avant de travailler sur le spectacle ?
Florent : Moi je connaissais un tout petit peu comme le grand public, plus sa musique que sa vie.
Mikele : Moi j’avais lu une énorme biographie parce que ça m’intéressait, c’est quand je chantais à Rome et je connaissais aussi sa musique.
Comment avez-vous été contacté pour faire partie du casting de ce spectacle ?
Mikele : On avait tous été un peu repéré avant. Moi j’ai été contacté par le compositeur Jean Pierre Pilot (compositeur de Zazie entre autres) qui m’avait remarqué dans un endroit public, il a vu comment j’étais et a demandé si j’étais un artiste. Comme on me connaissait en Belgique où je chantais on lui à dit oui, il m’a retrouvé et m’a demandé si je voulais venir faire des essais et ça a marché.
Est-ce qu'il y a eu un élément en particulier qui vous à fait accepter de faire partie du projet où c’est le tout dans son ensemble ?
Mikele : En fait les choses qui ont fait que j’ai accepté ce sont les mêmes choses qui ont faillit me faire refuser. C’était Mozart, l’opéra rock, pour moi pour s’attaquer à un sujet pareil il faut être très fort car si tu le fais avec une mauvaise musique ou autre c’est fini tu n’as plus rien à faire après. Quand je me suis renseigné et que j’ai vu que c’était des gens comme Jean Pierre Pilot ou Olivier Dahan ça allait, même quand j’ai entendu parler Dove (Attia NDLR), dans la façon dont il en a parlé je me suis convaincu d’accepter car je savais que j’allais être dans des bonnes mains.
Avez-vous passé des castings pour jouer éventuellement un autre personnage à la base ?
Claire : Oui pour les filles on a été castées aussi bien pour Constance que pour Aloysia même si ils nous ont dit après qu’ils avaient déjà une idée un peu plus précise de qui pour quel rôle.
Florent : Pour les mecs c’était pareil même si je n’avais aucune chance d’être Mozart (rires), mais à la base c’était soit Mozart soit Salieri pour moi.
Vous êtes devenu une troupe avec qui rapidement vous deviez passer tout votre temps, vous connaissiez vous un peu avant ?
Florent : Moi je ne les connaissais pas du tout.
Claire : Je connaissais Melissa (Mars) à travers sa musique et ses clips mais pas les autres, on s’observait tous un peu du coin de l’œil aux auditions.
Florent : J’habitais à Toronto donc je ne savais pas vraiment se qu’il se passait en France et quand j’en ai parlé autour de moi on m’en a parlé de réputation, notamment justement Claire car mes parents l’avaient vue dans « Cabaret ». Et Solal bien que je ne le connaissais pas je me suis aperçu après que je l’avais déjà vu dans « Starmania » quand j’étais tout jeune.
Cet opéra rock est la 3éme collaboration entre Dova Attia et Albert Cohen, après « Les 10 commandements » et « Le Roi Soleil », y a-t-il une pression supplémentaire pour faire aussi bien voir mieux ?
Florent : Alors ça il faudrait leur demander à eux
Claire : Oui et non, c'est-à-dire que une de leurs qualités s’est qu’ils savent rester vierge au début d’un projet pour avoir l’énergie suffisante et ne pas rester à se reposer sur leurs acquis. Ce sont les premiers à nous dire quotidiennement « attention ce n’est pas gagné ». Après c’est vrai que la comparaison est facile on a envie de faire pareil, de faire mieux mais tout le monde est sur sa garde.
Le 1er single « Tatoue moi » est resté 6 semaines numéro 1 des ventes, pensiez-vous à un tel engouement si vite dès le premier titre ?
Mikele : Non car « Tatoue-moi » s’était plutôt un risque, on avait Mozart qui était un sujet lourd et on arrivait avec une chanson un peu barrée donc ça faisait bizarre. Quand on a proposé ça aux radios ont nous a dit vous êtes fous et on a eu beaucoup de problèmes a sortir ce single. Dove à la fin à dit:" Moi j’y crois donc on y va", même si on nous disait que ce n’était pas formaté pour la radio et que ça ne ressemblait à aucun autre style. Mais on ne sait jamais avant, la c’était vraiment un gros risque.
Quand on regarde les clips de « Tatoue moi » et de « Vivre à en crever » on a un peu l’impression que c’est sombre, est-ce cet univers que nous allons retrouver sur scène ?
Mikele : Un peu, en fait « Tatoue-moi » dans un sens elle est forte même si le public la comprend pas comme telle car il y a un refrain heureux (Mikele me chante quelques phrases). L’univers sera entre les 2, il est joyeux et il y aura beaucoup de moments forts au niveau de l’énergie mais il n’y a pas que ça car la vie de Mozart n’a pas été seulement joyeuse et un succès.
Parlons des méthodes de travail, c’est un opéra rock, comment vous êtes vous préparé à cela ?
Claire : C’est pareil, en fait c’est un truc très Français de dissocier la comédie et le chant mais la définition du chant c’est un texte accompagné d’une mélodie qui est très lié au théâtre et à la comédie. On est coachés pour tout ça mais c’est un art complet. N’importe quel chanteur sur scène vous dira qu’il interprète ses chansons sur scène, c’est un travail de comédien.
La mise en scène est assurée par Olivier Dahan qui est réalisateur de cinéma (La Môme, mais aussi des clips musicaux), quel genre de metteur en scène est-il ?
Claire : On n’a pas encore vraiment travaillé avec lui à part sur le clip et il a eu l’air très serein et allant vraiment à l’essentiel, si il a une indication à donner elle sera droite, juste et il n’y aura pas besoin d’en rajouter. On verra mais il à l’air très calme.
Tout le monde sur scène y compris les musiciens seront en costumes d’époque, est-ce facile de jouer dans ses tenues ?
Florent : Oui et c’est encore mieux ça met en condition, on est comme des gamins à jouer à Mozart et ça aide à se mettre dans la peau du personnage.
Florent, vous aviez déjà jouer dans des groupes, est-ce que l’ambiance et les méthodes de travail sont les mêmes en troupe ?
Alors ce n’est pas si différent que ça, moi j’étais amateur et la c’est un métier donc c’est un peu plus précis mais c’est plus ou moins les mêmes méthodes de travail et les mêmes ambiances sauf qu’avant on était 5 ou 6 et là on est 50 ou 60
Claire, on à pu vous voir dans la série sur France 2 « Action spéciales douanes », comment avez-vous alliée les répétions, la promotion et les tournages ?
On tourne la journée et on est au théâtre le soir, et si le tournage se passe la journée et qu’il faut être vite au théâtre on prend un moto-taxi (rires). Et surtout on fait attention à son alimentation, on dort beaucoup, on évite de fumer car c’est à plein temps.
Mikele, vous aviez enregistré l’album d’une autre comédie musicale (Les nouveaux mondes de Claude Barzotti) qui n’a pas vue le jour, pouvez-vous nous en parler ?
C’est au début où je suis arrivé ici, quand on m’avait fermé toutes les portes en Italie, j’ai été appelé par des gens qui voulaient faire un spectacle et à ce moment là j’avais vraiment besoin d’argent, je suis venu à Paris et j’ai enregistré cette comédie musicale en sachant que je ne savais pas si je la ferais sur scène, et j’ai tout chanté entièrement en phonétique car je ne parlais pas le français.
Pour conclure, est-ce que cette expérience vous a fait douter avant d’accepter une autre comédie musicale comme Mozart, l’opéra rock ?
Non pas du tout, moi ce qui me faisait peur d’accepter une comédie musicale,
c’est que ce n’était pas du tout mon univers car moi j’avais enregistré un album avec des musiciens en Belgique et j’étais loin de tout ça.
Merci à toute la troupe de Mozart, Opéra Rock et on croise les doigts pour que le succès soit au
rendez-vous!