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Le samedi matin supprimé en primaire en 2008

Publié le 28 septembre 2007 par Willy
Les parents opposés au samedi plaident notamment pour une "vraie coupure". Tondre/REA.

Le ministre de l’Education nationale Xavier Darcos a confirmé la mesure jeudi soir, indiquant que « les trois heures » ainsi libérées « seraient dévouées à ceux qui sont en échec scolaire ».

  Xavier Darcos a tranché. Le ministre de l'Education nationale a confirmé jeudi soir sur TF1 la suppression du samedi matin travaillé à l'école primaire à la rentrée 2007. « Dès la rentrée prochaine, partout en France dans les écoles primaire, on ne travaillera plus le samedi matin et j'espère qu'ensuite très vite nous pourrons étendre le dispositif au collège », a-t-il déclaré, précisant que ce n'était pas encore « décidé » pour le collège.
  Il a expliqué que « les trois heures » ainsi libérées seraient dédiées « à ceux qui sont en échec scolaire ». Il a cité « ces 15% d'élèves qui sont en très grande difficulté scolaire, ceux qui disent "pour moi, il n'y a pas d'avenir, no future" ». Ces heures d'accompagnement seront prises « dans l'ensemble de l'emploi du temps de la semaine, ces élèves seront pris séparément par les professeurs qui leur permettront de travailler de manière plus soutenue, plus personnelle », a-t-il détaillé, sans préciser ce que feraient les élèves ne présentant pas de difficulté pendant ces trois heures.
  Samedi matin, « le temps de la famille »
  « Sans aucun doute, nos élèves travaillent trop », a-t-il encore estimé, en rappelant que « nos élèves à l'école primaire font en gros 936 heures dans l'année », alors que « la moyenne européenne » est « inférieure à 800 heures ». « Ce que je propose ici, ce que le gouvernement propose, c'est ce que la plupart des pays font et je n'ai pas l'impression que les enfants soient particulièrement traumatisés », a-t-il argumenté. Il a promis d'en discuter « avec les représentants des syndicats, les représentants des familles ».
  Quant aux samedis matins, il a estimé qu'ils deviendraient « majoritairement le temps de la famille ». Mais, si « les enfants se sentent livrés à eux-mêmes » ou si les parents ont « des dispositions à prendre », il a souhaité qu' « on fasse l'école ouverte, c'est-à-dire que l'école puisse s'ouvrir à des activités de type culturel ou de type sportif », organisées par des enseignants « volontaires ».
  Une réforme attendue et soutenue
  Une large majorité de parents, d'élèves et de professeurs sont favorables à la suppression de ces cours, selon un sondage* paru jeudi. Les parents opposés au samedi plaident notamment pour une « vraie coupure », se plaignant également de ce que la classe du samedi « empêche de partir en week-end » ou donne à l'enfant « un rythme décalé par rapport au reste de la famille ». Les enseignants mettent également en avant un « fort absentéisme » et les problèmes spécifiques aux enfants de parents divorcés.
  A l’inverse, certains parents soutiennent que cela permet une meilleure répartition du travail sur la semaine et sur l'année, et que la coupure du mercredi est bénéfique pour la santé et la concentration de l'enfant.
  * Sondage Opinion Way réalisé pour Le Petit Quotidien et Le nouvel Observateur à paraître jeudi. Cette étude a été réalisée du 11 au 18 septembre auprès de 522 élèves de l'école élémentaire, 426 parents d'élèves de l'école élémentaire et de 308 enseignants à l'école élémentaire, qui représentent trois échantillons constitués selon la méthode des quotas.

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