Les premiers contrats emplois vie scolaire (EVS) ont été créés en 2006. Même s'ils sont renouvelables, ils ne doivent pas dépasser trois ans. Actuellement, au sein de l'Education nationale, ils sont 42 500 à travailler sous ce régime spécial. Mais trente mille d'entre eux tombent sous le coup de la fin de leur contrat.
Leurs missions sont diverses. Toutefois, nombreux sont attachés au soutien des élèves handicapés. D'autres aident les directeurs d'école. Face à l'hémorragie subie par cette catégorie, un sentiment d'abandon de la part de l'administration est perceptible.
Derrière la création de ces contrats, l'Etat avait fait miroiter beaucoup de bonnes choses. Il était entendu, au départ, que ce devait être là un tremplin permettant à ces nouveaux employés d'étoffer leur C.V. Les personnes recrutées étaient souvent en situation de rupture avec le monde du travail.
Et là, c'est à nouveau un déchirement qui se fait sans ménagement de la part de l'Education nationale. Un simple appel téléphonique met fin à trois ans d'engagement aux côtés des enseignants et des élèves... Le ministère n'a pas souhaité pérenniser ces emplois. La raison invoquée est simple aux yeux de l'administration : permettre ensuite à d'autres personnes de passer par l'éducation comme un tremplin sauf que le saut ne se fait pas toujours avec bonheur...