Pendant la guerre du Viêtnam, une sanguinaire guerrière massacre tout sur son passage sans aucune pitié : monstres, soldats américains ou même innocents villageois y passent. De nos jours, Saya Otanashi, jeune lycéenne sans histoire d’Okinawa s’entraîne pour une compétition de saut en hauteur malgré une “maladie” qui l’oblige à se faire transfuser régulièrement à l’hôpital. Bien qu’elle vive en famille, elle semble avoir perdu la mémoire car elle ne peut se souvenir des évènements de sa vie avant son adoption (soit presque un an). Mais un soir, l’attaque par une monstrueuse créature appelée Chiroptère et l’intervention d’un mystérieux allié surgissant de son passé oublié vont faire ressortir la guerrière sommeillant en elle.
Suite du célèbre film, Blood : The Last Vampire, Blood+ est à mon sens un peu supérieur, surtout parce que l’histoire du film nécessitait plus de temps pour vraiment exploser.
D’abord l’histoire, riche et intéressante, elle m’a tout de suite attiré. On lui reproche souvent sa longueur et son manque de rythme. Oui et non. Certes, 50 épisodes c’est long, très long et il est évident qu’il faut être motivé pour pouvoir arriver jusqu’à la fin. Sur ce point, je suis d’accord. Par contre, le rythme n’est pas aussi lent qu’il n’y parait. Blood+ ne se résume pas à un enchainement de scènes d’action et les scènes intermédiaires ne sont pas lentes pour autant. On apprend le passé de Saya à un rythme de croisière ni trop rapide, ni trop mou et aucun épisode ne m’a paru inutile. Bon j’admets que quand on sent la fin approcher, on a l’impression que ca ralentit alors que c’est juste l’envie de savoir et le poids des 45 épisodes précédents qui se fait sentir. Heureusement que les derniers épisodes augmentent de vitesse pour permettre aux impatients de tenir. Cette fin justement, est bien car elle ne bloque rien et reste ouverte.
De plus, le fait que l’histoire se passe un peu partout dans le monde, rend cet animé encore plus plaisant et attrayant.
Ensuite, les persos. On en retient un en particulier: Hagi. Quelle classe, quel charisme! Hagi est personnage complet et fascinant avec sa “beau-gosse attitude”. Sous son attitude froide et détachée, il est LE chevalier de Saya et la suivrait jusqu’en Enfer s’il le pouvait. Outre ce seigneur, les autres ne sont pas en reste. Diva, qui porte bien sont nom, est une méchante convaincante et ses chevaliers donnent parfaitement la réplique à Hagi avec presque autant de classe. Kai, le frère de Saya, est le personnage humain le plus travaillé. Bien qu’il soit conscient de son inutilité, il reste aux côté de notre héroine pour lui apporter son soutien moral et réussira à la remettre sur pied plus d’une fois. Saya est, quant à elle, une des héroines que je préfère par son style, son caractère et ses faiblesses. Tous ces antagonistes sont mis en évidence par un chara-design soigné et des couleurs ni trop vives, ni trop foncées. Seul échec, les Shiffs. Groupe au gros potentiel mais sous-employés qui auraient pu être étoffés pour devenir des persos importants.
Enfin la musique. Point fort incontestée de l’animé, la musique est en grosse partie l’oeuvre de Hans Zimmer, qui a collaboré avec Mark Mancina, maitre incontesté dans ce domaine. Les thèmes sont excellents (rappelant ceux du film “Gladiator”, surtout avant les scènes de combats) et que dire du chant de Diva, absolument magnifique. Les thèmes tristes sont à mon sens les plus accomplis et les plus mélodieux.
Blood+ est plus complet que le film, moins inquiétant pour l’ambiance mais plus poussé. Si une série de 50 épisodes ne vous fait pas peur, allez-y sans criante. Un manga est sorti chez Glénat et pour le peu que j’ai pu lire, il reste très fidèle à l’anime.