Troisième et dernier jour pour le festival Solidays. Et toujours sous un soleil de plus en plus lourd. La tête est lourde et les jambes tirent. Peu d'heures de sommeil, mais obligé d'être présent avant 14h sur le site pour voir la première date sur Paris de Che Sudaka. Malgré l'heure les fans sont présents ainsi que beaucoup de curieux. Moi : trop heureux de les voir enfin en France. Leur set au Sziget fut incroyable et celui de Solidays fut à la hauteur de mes espérances. Un jeu de scène digne de la Mano Negra, concert ultra festif, deux chanteurs débordant d'énergie, des refrains percutants constamment repris en chœur par le public, groupe heureux d'être là, sourires communicatifs... Les barcelonais avaient du mal à quitter un public qui le leur rendait bien. Les Che Sudaka ont mis la barre très haute dès ce début d'après midi. S'il n'y avait pas eu Les Wampas et Manu Chao, ils auraient été le meilleur concert de la journée. Quelques titres joués : Ciego, Mirando El Mundo Al Reves, Bihotza, Bam Bam, Cacerola, Time Bomb, Politan cosmotime, Taliban.
A peine remis de ce vent de folie, on speede pour ce diriger au concert d' Alborosie. Mais ce sera Pep's qui nous attendra. Bug dans la matrice : il y a eu un échange d'horaires. Il ne reste plus qu'à attendre le show de Puppetmastaz. Leur concert fut correct bien que je ne sois pas resté jusqu'au bout à cause d'une chaleur suffocante sous le chapiteau. Public au taquet même si on voit pas grand-chose (merci aux écrans géants). Les marionnettes sont diverses et nombreuses et c'est marrant. Mais ça s'arrête là. Il vaut mieux voir Puppetmastaz en concert dans une salle sombre que dans un festival en plein jour. Ça rend mieux.
Quelques heures plus tard, il faudra choisir entre Kusturica, Caravan palace et Naive new Beaters. Étant donné que Kusturica dans une salle normale c'est assez cheros, on se dit qu'il vaut mieux en profiter. Pour être franc, je m'attendais à l'habituelle setlist que l'on peut écouter sur leur live ou leur DVD, mais il n'en sera rien. Nouveau spectacle avec des nouveaux morceaux, et comme toujours totalement déjanté. Il ne leur faudra à peine 20 minutes pour que le chanteur déguisé en chauve-souris bleue-fluo fassent monter une cinquante de fans sur la scène en faisant scander au public le refrain Fuck You MTV. Un concert tzigano-sautillant bien efficace, juste ce qu'il faut pour nous préparer aux trois derniers concerts. Quelques titres joués : Unza Unza Time, Life is a Miracle, Meine Stadt, Wanted Man, Pit bull, Bubarama.
Les suivants seront Mouss & Hakim qui joueront des morceaux issus de leurs différents projets : Origines Controllées, Mouss & Hakim, Zebda, 100% Motivés et de très belles reprises de chants révolutionnaires. Un très bon concert que je n'ai malheureusement pu profiter en raison de bars et des fontaines à eau surpeuplés à cet instant de la soirée. Vient ensuite le tour des Wampas ou l'histoire du punk qui aimait le disco. Personnellement, je les ai déjà vu 4 ou 5 fois et je ne m'attendais plus à grand-chose. Et pourtant, ce sera un Didier Wampas complètement déchainé et acclamé comme un dieu qui fera un de ces meilleurs concerts. Des pogos de folie. Un chanteur totalement incontrôlable qui en a fait voir de toutes les couleurs aux gars de la sécu. A chaque morceau , il invente un nouveau truc : gobage et destruction du micro, strip-tease, marche sur le public, figurant loufoque, micro dans le slip, assis dans un fauteuil porté par le public, il s'improvise Jacques Martin avec une petite fille, reprise punk de In The Navy... Didier Wampas était au top ce soir là et nous a rappelé à tous ce qu'était qu'un vrai concert de rock'n roll. Seul petit bémol : à la moitié du set une grosse partie quittera le concert pour allé s'agglutiner devant la scène où se produira Manu Chao.
Enfin, Manu Chao terminera le festival devant une foule immense et compacte. D'un point de vue setlist pas trop de surprise (la même qu'au Sziget et à la Boule Noire) mais le concert sera tout simplement parfait. Avec un final qui restera dans les mémoires : la reprise de Pinocchio sur les paroles de Oscar Tramor avec tous les bénévoles dansant derrières. Manu Chao aura su largement assurer sa place de tête d'affiche et clôturer la meilleure édition de Solidays.