Une journée avant le remaniement ministériel, nous apprenions après maintes discrètes tergiversations que le déficit budgétaire Français serait de 280 milliards d'euros sur deux ans et celui de la sécurité sociale de 50 milliards d'euros sur ces même deux années (2009 et 2010).
L'état Français va donc utiliser une ligne de crédit de 160 milliards d'euros (140 pour le déficit du budget et 20 pour la sécurité sociale) en 2009.
L'état continue donc de s'endetter sur une ligne de crédit type revolving. Ce crédit-là semble aujourd'hui sans limites.
Cette information a été donnée lundi dernier la veille du congrès de Versailles - il n'y a eu pratiquement aucunes réactions. Et pourtant ! ce montant fabuleux est à mettre en comparaison de l'emprunt d"état qu'Edouard balladur avait réalisé en 1993. Le montant était à l'époque de 14 milliards d'euros. C'est le déficit que nous réalisons cette année chaque mois.
Les comparaisons laissent perplexe.
Le stade du surendettement est dépassé
Le surendettement intervient lorsqu'un crédit est pris pour rembourser les crédit passés, voire les intérêts de ceux-ci. Que vient de faire la France après avoir pris un crédit de 160 milliards d'euros? Elle vient par la voix de son président de décider qu'elle allait lancer un emprunt national, non pas pour rembourser ses dettes passées, mais pour dépenser à nouveau.
Les français sont logiquement peu favorable à ce type d'emprunt (80% d'entres-eux disent même ne pas y participer si l'état souhaitait emprunter aux particuliers). Pour pallier à ce problème, l'état peut cependant emprunter aux institutionnels.
Imaginez-vous aller voir votre banquier en lui disant: je souhaite emprunter, je ne sais pas encore combien, et je ne sais pas encore pour quel type d'investissement....vous connaissez déjà sa réponse...oui vous avez affaire aux mêmes banquiers que moi.
C'est ce que fait l'état Français, Nicolas Sarkozy a décidé qu'il allait faire un emprunt national. point barre. On ne connait ni le montant, ni l'allocation des fonds.
Alors souhaitez vous participer à un emprunt sécurisé sécuritaire ? si vous avez aimé Hadopi, Loppsi devrait recueillir voter assentiment ainsi que votre financement.
Un emprunt pour tenir le dogme fiscal de sarkozy
Nicolas Sarkozy le pense fort contre vents et marées: il n'a pas été élu pour augmenter les impôts. Et même lorsque la situation l'impose, il ne revient pas sur sa décision.
Il ne reviendra donc pas sur la loi Tepa qui est un échec, il ne reviendra pas, non plus, sur les boucliers fiscaux pour les contribuables les plus aisés. Mais il continue de détaxer encore et toujours (la TVA sur la restauration dernièrement). Il décide donc par là même de renvoyer ce surplus de dette (et leurs intérêts)... simplement à demain. Ce sera, aujourd'hui comme demain, la même assiette de contribuables qui va continuer à payer les désidératas présidentiels.
Loppsi