Ils faut les soutenir ,car les animaux ne doivent en aucun cas payer pour nos erreurs
Au "relais de la chance" : les chiens réformés d'élevage entre les mains de Gilberte
Permettre aux chiens d'éleveurs qui risquent l'euthanasie de connaître une deuxième vie : tel est l'objectif de Gilberte Doucet, retraitée et sa fille, Aurore, assistante vétérinaire.
« Ma fille ne supporte pas de voir des animaux en bonne santé venir se faire euthanasier à sa clinique. »
Depuis fin novembre, Aurore a donc pris l'initiative de leur trouver des adopteurs. « Moi, je la suis et je m'occupe des adoptions. »
En contact avec deux éleveurs, elles récupèrent tous les chiens réformés d'élevage parce qu'ils ne reproduisent plus assez. Ils sont en moyenne âgés de sept ans.
Éviter la maltraitance des bébésGilberte a établi d'excellentes relations avec les deux éleveurs qu'elle côtoie. Elle ne critique pas leur pratique d'euthanasie car comme elle le dit : « Au lieu d'être médisant, il faut les aider à trouver des alternatives. »
Elle souhaite le meilleur aux animaux adoptables.
« On discute beaucoup au téléphone avec les futurs adopteurs », précise-t-elle. « Et on se méfie des paroles des gens. » Gilberte tient à éviter la maltraitance des bêtes.
Depuis le début de cette démarche, elle et sa fille ont réussi à faire adopter sept chiens et deux chats.
Création d'un forum "Le Relais de la Chance"Très impliquée dans cette activité, Gilberte a évité la monotonie de la retraite. Cette amie des animaux a créé un forum "Le Relais de la chance" où elle met en ligne les animaux des éleveurs qui sont à adopter et ceux du refuge St-Roch de Valence. Outre le forum, elle publie des annonces dans différents journaux.
Elle passe le plus clair de son temps à discuter avec les nouveaux adopteurs. Grâce à son forum, elle est toujours en lien avec les familles adoptantes. Parfois, elle va même leur rendre visite.
Une amoureuse des animauxEn plus de ses quatre propres animaux, Gilberte s'occupe de ceux qui sont en attente d'adoption. Elle ne se lasse pas de faire la "nounou" des animaux dans son petit appartement à Tournon-sur-Rhône. Pendant les vacances, des propriétaires lui confient leurs bêtes. Elle propose aussi de garder avec plaisir les compagnons des personnes qui se font hospitaliser pour plusieurs jours.
Son activité de gardiennage la ravit. « Il y a des gens à la retraite qui restent avachis devant la télé mais moi je ne veux pas faire ça », explique-t-elle.
Non sans humour, Gilberte considère son occupation comme « la continuité de son ancienne carrière professionnelle ». Elle conclut : « J'ai soigné beaucoup de personnes quand j'étais infirmière en Suisse, maintenant ce sont les animaux ! »